… le groupe sera encore plus fort l'année prochaine » A l'issue du match perdu face au PSG (4-0), l’entraîneure de l'ESOF, Malika Bousseau a fait le point avec nous sur cette fin de saison et sur les espoirs de maintien de son club. Des chances de rester dans l'élite qui ne tienne plus qu'à un fil et surtout à d'éventuels mauvais résultats de l'En Avant Guingamp...
« On est dans des championnats différents entre le PSG et la Roche, on a des matches en plus cette semaine. C'était l'occasion de faire rentrer des jeunes joueuses, encore plus jeunes de celles que j'ai, des U19 pour leur donner du temps de jeu. Les filles ont bien travaillé pour essayer de prendre des points, mais au-delà aussi de faire attention au goal-average puisque nous courrons après le maintien, [et dans cette course] nous sommes dépendants de Guingamp. »
On a joué la saison avec cet état d'esprit. Que ce soit Lyon ou le PSG, on a pas pris des « valises », on joue beaucoup à l'énergie, avec notre cœur. J'ai un groupe de jeunes joueuses, forcément de passer de la D2 à D1, il y a vraiment un gouffre entre les deux actuellement qui fait que se hisser à ce niveau-là demande un peu de temps, surtout avec des jeunes joueuses, et ce temps on l'a pas eu. C'est pour ça, qu'à mon sens, on est à cette place-là »
- Sur la différence de niveau entre la D1 et la D2 :
« Cet écart s'exprime par la répétition des efforts, au rythme, à l’agressivité sur le ballon. En D2, on avait beaucoup la possession de balle, on n'avait pas beaucoup besoin de défendre, on arrivait à récupérer le ballon en pressant et en conservant la possession de balle. C'est vrai que quand on est passé en D1, où l'on on avait plus beaucoup le ballon, il a fallu changer d'état d'esprit, et les filles ont mis 3-4 matches à changer d'état d'esprit parce que le ballon, il fallait aller le récupérer, on l'avait plus dans les pieds. »
- Sur la jeunesse de l'effectif de la Roche-sur-Yon cette saison :
« Sur une saison, [la jeunesse de l'effectif] est handicapante. Il faut aussi des joueuses de maturité et dans mon équipe, il en manquerait une par ligne, une joueuse qui ait un peu plus d'expérience et notamment de la D1. Je pense qu'avec ces éléments, on aurait pu prétendre à autre chose. Nous sommes un club formateur, quand on regarde dans les sélections de jeunes U16, U18, U20, on ressort des joueuses donc ça veut dire qu'on bosse. Après, certes quand on voit où on est positionnées actuellement ça ne suffit pas mais c'est la politique du club. On va bosser jusqu'à la fin, on verra bien après.
- Sur les espoirs de maintien :
« On a confiance, je pense qu'il faut jouer jusqu'à la fin ce championnat. Il faudra aller gagner les matches, déjà gagner Saint-Étienne et après voilà [ça dépendra de] Guingamp. On n'a pas eu beaucoup de « chance » dans toute la saison, il y avait toujours quelques blessures [à des moments] où il ne fallait pas, des sélections [au moment] où on joue en championnat ou des petites choses à chaque fois, comme là, avec deux matches dans une semaine. C'est vrai qu'il n'y a rien qui nous aide. On espère que sur les deux derniers matches, il y aura peut-être quelqu'un qui vienne nous aider.
On a des joueuses qui ont énormément progressé, on le ressent dans la puissance, dans l'état d'esprit. Si on se maintient le groupe sera encore plus fort l'année prochaine. »
La Roche-sur-Yon se maintient en D1 si :
La Roche remporte ses matches contre Saint-Étienne (21e journée) et à Saint-Maur (22e journée) et que Guingamp perd ses matches à Juvisy et contre Rodez. Les deux équipes seraient alors à égalité et La Roche-sur-Yon l'emporterait grâce à une meilleure différence de but.
Si Guingamp fait match nul ou gagne lors d'un ses deux matches, La Roche-sur-Yon est relégué en D2 avec Nîmes et Saint-Maur.
Hichem Djemai