Depuis quelques jours, les restrictions sanitaires en Europe révèlent à nouveau leurs conséquences pour la planète football. Alors que le mois de février marque le début de la phase finale de la Ligue des Champions masculine, plusieurs affiches pourraient ne pas se tenir dans de bonnes conditions.

C'est le cas par exemple des rencontres entre clubs anglais et allemands, l'équipe de Liverpool ne pouvant pour le moment être autorisé à rallier Leipzig pour le 1/8e de finale aller entre les deux équipes le 16 février prochain. Manchester City pourrait également être concerné, avec un déplacement à venir à Mönchengladbach.

 

Impossible retour à la normale

Plus largement, les compétitions européennes masculines et féminines ont retrouvé leur format initial, alors que l'épidémie a connu une recrudescence ces derniers mois, avec les craintes des variants qui poussent de nombreux gouvernements à restreindre les possibilités de déplacement d'un pays à l'autre sur le continent, et notamment en provenance du Royaume-Uni.

Des protocoles sanitaires peuvent permettre aux athlètes de bénéficier d'autorisations exceptionnelles, mais parfois d'autres solutions doivent être trouvées. C'est le cas par exemple pour les clubs de Brondby et de Valerenga, des formations danoise et norvégienne qui doivent se rencontrer pour le dernier 1/16e de finale de la Ligue des Championnes.

La double-confrontation était initialement programmée au mois de décembre 2020, en même temps que les autres affiches, mais avait été reportée au mois de février en raison de cas d'infections au COVID-19 au sein de l'effectif de Brondby. Les nouvelles dates sont alors fixées au 7 et 14 février, d'abord en Norvège puis au Danemark pour le match retour.

 

Le risque du forfait

Pourtant, Valerenga n'accueillera pas Brondby sur sa pelouse. Les restrictions sanitaires établies par le gouvernement norvégien imposeraient aux joueuses venues du Danemark une quarantaine de 7 à 10 jours, alors que les autorités ont considérablement restreint les possibilités de voyage vers la Norvège.

Les décisions prises par le gouvernement scandinave avaient eu une incidence sur d'autres compétitions internationales. La Norvège avait, par exemple, renoncé en novembre dernier à organiser l'Euro féminin de handball. L'ensemble des matches s'étaient alors déroulés au Danemark, désigné au départ pour co-organiser l'évènement.

Face à l'impossibilité de jouer en Norvège, l'UEFA et les deux clubs concernés ont exploré les différentes options. Parmi elles, la possibilité d'inverser le calendrier entre les deux rencontres (aller/retour), jouer le match aller (initialement prévu en Norvège) sur un terrain neutre, avec une épée de Damoclès détenue par l'UEFA, qui peut imposer un forfait (défaite 0-3) au club qui n'aura pu accueillir un match, en raison des restrictions gouvernementales dans son pays.

 

Une qualification sur un match

La solution trouvée par Valerenga et Brondby a été de finalement jouer ce 1/16e de finale sur un seul match. Comme l'explique le club de Valerenga, la piste initiale avait été de jouer le match à Chypre, pour bénéficier d'une météo plus clémente. Ce match « sec » se jouera finalement à Brondby, qui accueillera ce dernier 1/16e de finale, le jeudi 11 février.

Cette option a été validée par les instances européennes qui estiment que « cette décision [est] conforme aux règlements de l'UEFA ». Dans les prochaines semaines, l'évolution de la pandémie en Europe pourrait amener d'autres équipes à explorer les règlements pour parvenir à concilier directives gouvernementales en matière sanitaire et volonté de continuer à jouer dans le contexte actuel.

Hichem Djemai