Au stade Charléty, c'est un dimanche pluvieux qui a accueilli le match des 32èmes de finale de la Coupe de France entre le Paris Saint-Germain et Albi. Un duel entre équipes de D1 qui s’est terminé avec la victoire des Parisiennes sur le score de 3-0. Retour sur la rencontre.
Premier match de l’année pour le PSG et Albi en 32èmes de finale de la Coupe de France. C’est l’unique match qui oppose deux équipes de D1 lors de ce tour de la Coupe. Un duel pas forcément facile pour le PSG et un tirage vraiment défavorable pour Albi.
Au stade Charléty, par un temps pluvieux, le Paris Saint-Germain jouait sa première rencontre en 2016, mais surtout son premier match sans le trio qui a annoncé son départ durant la semaine, Lindsey Horan, Kosovare Asllani et Josephine Henning.
Des absences qui sur le onze initial ne se font pas forcément ressentir, c’est donc une équipe plutôt «habituelle» qui rentre sur la pelouse du stade parisien.
Dès les premières minutes, ce sont donc les Parisiennes qui mettent en place leur jeu et dominent assez outrageusement. Albi essaye de jouer en contres mais sans grande réussite, en tout cas sur ce début de rencontre.
La malchance va d’ailleurs s’abattre sur les Albigeoises. À la 13ème minute, la milieu suédoise Caroline Seger décale sur le côté gauche de l’attaque parisienne, la milieu costaricaine Shirley Cruz. Dans une position excentrée, le centre de Shirley Cruz à l’entrée des 6 mètres est dévié par la défense d’Albi et trompe la gardienne Alexandra Saint-Jours, avant de finir sa course au fond des filets. 1-0 pour le PSG.
Les Parisiennes vont d’ailleurs enfoncer le clou, seulement cinq minutes après le premier but! À l’entrée de la surface, la milieu Kheira Hamraoui place une belle frappe qui ne laisse aucune chance à la gardienne d’Albi. 2-0 pour le PSG.
Jusqu’à la mi-temps, peu de choses à se mettre sous la dent. Toutefois le Paris Saint-Germain, qui a dominé toute la première mi-temps, l’a clôturé de belle manière avec un troisième but!
À la 41ème minute, Laure Boulleau déborde sur le côté gauche et place un centre parfaite, repris au second poteau pied gauche par Ouleyemata Sarr! 3-0 pour le PSG.
La première mi-temps s’achève sur ce résultat qui ne souffre d'aucune contestation, 3-0 pour les Parisiennes. Albi aura eu du mal à exister, d’ailleurs l’entraîneur Adolphe Ogouyon a même décidé de faire sortir Lin Man-ting et de la remplacer par Myriam Benlazar à la 35ème minute. Jusqu’à la mi-temps, ce remplacement n’aura pas apporté plus de stabilité à l’équipe.
En cette deuxième mi-temps on s’attend à ce que la physionomie du match soit la même que pendant la première, et ce sera le cas.
Le PSG domine la possession du ballon mais c’est une domination stérile sur les premières minutes. Farid Benstiti, le coach parisien, en profite d’ailleurs pour effectuer le premier remplacement. L’attaquante allemande Anja Mittag laisse sa place à l’internationale française Marie-Laure Delie à la 54ème minute.
Les frappes s’enchaînent du côté parisien mais Alexandra Saint-Jours se défend de belle manière et repousse les frappes parisiennes.
Le match file tranquillement vers la fin du match, avec un PSG qui contrôle, qui attaque, mais sans réelle conviction, tandis qu’Albi défend et se montre un peu plus en contre-attaque, mais pas assez pour porter concrètement le danger dans le surface parisienne.
Le Paris Saint-Germain remporte donc la rencontre sur le score de 3-0 face à Albi et se qualifie pour les 16èmes de finale de la Coupe de France. Les Parisiennes se sont surtout préparées pour le match de la semaine prochaine, face à Montpellier pour le championnat. Une rencontre décisive dans la course au titre et à une place en Ligue des Champions.
Albi se fait éliminer par le PSG mais n’aura pas démérité. Les Albigeoises reprendront le chemin du championnat face à Juvisy, actuellement à la quatrième place au classement, c’est-à-dire une place devant Albi. Une rencontre décisive pour savoir si Albi peut lutter pour plus qu’une cinquième place.
Réactions des entraîneurs
Farid Benstiti (entraîneur du PSG): «On s’attendait à une première partie de deuxième mi-temps meilleure. La première mi-temps était pas trop mal et la deuxième mi-temps un peu poussive. Toutefois on n’est pas surpris par l’état de fatigue de quelques joueuses puisqu’on a cumulé un nombre de séances, cette semaine, très importantes pour pouvoir être dans les meilleures conditions sur la deuxième partie de championnat. On va retenir cette première mi-temps.
(Placement haut de Shirley Cruz) Shirley Cruz aime jouer comme ça, entre les lignes ou plus offensivement car elle est très efficace dans ses dernières ou avant-dernières passes et dans ses dribbles. Elle a eu un peu plus de liberté aujourd’hui. Elle avait besoin de prendre du plaisir offensivement et ce n’est pas une incidence directe des départs. C’est peut-être une nouvelle étape dans sa carrière, être capable de créer, d’être efficace dans la surface et devant le but. Elle est d’accord et ça se passe bien. Aujourd’hui elle manquait un peu de fraîcheur dans les derniers mètres mais quand elle sera prête, ça peut être très intéressant pour le Paris Saint-Germain. »
Adolphe Ogouyon (entraîneur d’Albi): «Il y a eu deux mi-temps bien distinctes. Une première où on a été moches à mourir, et puis une deuxième où on a eu un sursaut d’orgueil et où on a retrouvé quelque chose qui ressemble à du football de notre part. La deuxième mi-temps se rapprocherait de ce qu’on aime faire et ce qu’on veut faire. Le 3-0 est mérité pour le PSG quand on regarde la première mi-temps où on n’a pas existé parce qu’on a trop vite redonner le ballon à l’adversaire et quand on a essayé de construire on a été étouffés par le pressing parisien très haut. Avec la qualité en face, c’est sûr que c’était compliqué de pouvoir vraiment exister. En deuxième mi-temps on a décidé d’aller les chercher plus haut, que les attaquantes fassent l’effort dans la récupération et le pressing. Du coup ça a été un peu près correct, ce qui a permis à notre équipe de remonter et de gagner entre 20 à 30 mètres, ce qui n’était pas le cas en première mi-temps. Les filles savent faire autre chose que le spectacle de la première mi-temps. Un match ça dure 90 minutes, mais si on ne retient que la deuxième mi-temps, l’exploit était possible, mais évidemment par rapport à l’ensemble du match, ce n’était pas possible.
(Match nul en 2ème mi-temps) On a fait 0-0 en deuxième mi-temps, on a eu des occasions et des situations qui ont été mal exploitées même si on en a concédé aussi aux Parisiennes, mais ça fait partie du jeu. Nous, on est une équipe qui ne sait pas fermer le jeu, et on n’a pas envie de fermer le jeu. On veut progresser et poser des problèmes aux adversaires, ce qu’on a essayé de faire. D’ailleurs on a joué avec cinq titulaires en moins, ce qui peut expliquer la première mi-temps où ça manquait d’automatismes. J’aurais aimé voir ce que ça aurait pu donner si j’avais ces cinq titulaires en première mi-temps. »
Crédits Photos: Giovani Pablo et Nelson Fatagraf