En zone mixte Julie Rabanne buteuse au finish pour la victoire de Fleury face à Nancy pour le compte des 1/32e de finale, nous a donné sa réaction sur ce match de reprise. Une rencontre qui a aussi permis à Fleury de se remettre dans le bain avant le match contre Bordeaux le week-end prochain.
Julie Rabanne - Effectivement, c'était très compliqué, il y a des aléas qui font qu'on a joué presque tout le match à 10 (après l'expulsion de Léonie Multari). C'est le football, on a réussi à recoller au score très rapidement surtout en seconde mi-temps en étant bien requinquées. C'est un match de Coupe et il faut montrer qu'on a notre place. Il fallait puiser dans nos réserves et faire ce qu'on a réussi à faire.
Journaliste - Il y a eu un penalty non sifflé d'ailleurs...
J.R. - C'était quand même bien discutable mais ce sont les décisions de l'arbitre, on ne peut pas en discuter. On s'est relevées en seconde mi-temps et c'est ce qui nous a permis de revenir à 3-3.
CDF - Est-ce que vous vous attendiez à recevoir une équipe aussi forte ?
J.R. - Ah oui, je connais Nancy pour les avoir rencontré en D2. Je connais très bien Marlyse (Ngo Ndoumbouk) qui est une très bonne joueuse. On voit très bien sur le terrain, elle fait ce qu'elle veut. Nancy a de très bonnes joueuses, que ça soit au milieu ou en défense. C'est une très très bonne équipe et faut surtout pas la sous-estimer.
CDF - Qu'est ce qui a fait que vous avez eu du mal à démarrer le match. Est-ce que c'est la surexcitation de la Coupe de France ?
J.R - Je ne pourrais pas trop vous le dire. On a pourtant fait une bonne semaine d'entraînement mais l'expliquer, je ne pourrais pas.
"Il fallait rebondir et c'est ce qu'on a fait."
CDF - C'est le vent qui vous a un peu perturbé ou le synthétique peut être ?
J.R - Non, même pas parce qu'on s'entraîne toute la semaine sur terrain synthétique donc il n'y a aucune raison que ça soit le terrain ou la météo. Je pense qu'on a eu du mal à se mettre dedans. Elles nous ont donné un coup massue direct [après leur but], il fallait rebondir et c'est ce qu'on a fait.
CDF - On a vu beaucoup de supporters parler au bord des terrains, et est-ce que cela ne vous perturbe pas ?
J.R. - Personnellement, je n'entends rien. Déjà que je n'entends pas mes propres coéquipières sur le terrain. J'essaye de faire abstraction des supporters parce que si vous écoutez ce qu'ils disent, c'est même pas la peine. Vous sortez du match et c'est fini.
CDF - Vous vous en sortez bien et c'était un beau match.
J.R. - Oui, c'était un beau match, au final, c'est un match de Coupe. La qualification est là et on sait qu'on a beaucoup de choses à retravailler sur ce match car il y a eu quelques déficits. Mais voila, on a pu compter sur le travail de tout le monde, surtout Charlotte Fernandes qui passe latérale droit.
Marlyse faisait ce qu'elle voulait et il fallait qu'on la prenne à deux mais on a mieux rectifié le tir en deuxième mi-temps.
CDF - Est-ce que vous allez vous servir de ce match pour la deuxième partie de saison ?
J.R. - Pour nous, c'est un match référence parce qu'on jouait pas contre une DH ou quoi que ce soit. C'était une vraie équipe de D2, qui est deuxième de son groupe et c'était une bonne confrontation pour nous.
CDF - Comment vous allez accueillir la nouvelle recrue, Claire Lavogez ? Comment vous allez réussir à jouer avec elle ?
J.R. - Je ne pourrais pas vous le dire, il faut voir ça avec les coachs. (rires) On ne sait pas avec quelle compo, comment on va jouer avec elle. J'en ai aucune idée.
CDF - On a vu que vous êtes très fortes dans les combinaisons, c'est vraiment votre gros atout chez Fleury...
J.R. - Oui, ça se crées. On a des profils bien différents. On a des joueuses de profondeur, de décrochage. On ne lâche rien et aujourd'hui, il fallait le montrer.