La réaction de Julie Machart au moment où le Val d'Orge fête sa montée en D1 après une dernière victoire face à Toulouse, un succès où elle à joué un rôle déterminant. La suite c'est la D1, un monde que Julie Machart connaît bien et elle y pense déjà.

 

Coeurs de Foot – La montée, vous y pensiez dès la mi-saison, et finalement ça a mis du temps à se dessiner ?

 

Julie Machart – Oui, c'est vrai que ça a mis du temps, on restait sur trois mauvais résultats en championnat, hormis Metz. Mais voilà on a su se remobiliser au bon moment, chacune a repris conscience de ses qualités, la confiance envers le groupe donc voilà ça a permis d'atteindre cet objectif.

 

CDF – Comment vous expliquez ce qui s'est passé ces dernières semaines avec ces trois défaites d'affilée ? Alors que vous étiez pratiquement en D1...

 

JM – C'est vrai, on avait sept points d'avance. Contre Grenoble, y'a rien qui a été, on peut pas l'expliquer parce que c'était tout le monde, y'en avait pas une pour relever l'autre. Dijon on avait mis l'engagement mais y'avait pas le jeu. On perd 2-1 sur une petite faute à la fin de match et puis voilà c'est des choses que dès fois on arrive pas à expliquer, moi la première je me suis mis X fois en question sans pouvoir comprendre et voilà on a su passer à autre chose et voilà c'est bien.

 

CDF – Vous avez récemment remporté le trophée de meilleure joueuse de D2, alors que la saison n'était pas finie et donc la montée pas encore acquise. Comment vous avez vécu cette récompense avec ce timing ?

 

JM – Déjà, le trophée c'était une récompense personnelle. Après voilà le lundi, j'ai félicité mes coéquipières parce que si je l'ai eu c'est grâce à elles aussi. Après sur la fin de saison, je savais qu'il fallait que je fasse un grand match aujourd'hui pour déjà montrer que c'était bien moi la meilleure joueuse. Il fallait que je le montre sur le terrain et c'était à moi de pousser les filles vers ce titre. Aujourd'hui je suis amplement satisfaite de mon match et en plus de l'équipe parce que tout le monde a su se tirer vers le haut donc voilà on est allées la chercher et je pense qu'elle est amplement méritée.

 

CDF – On a senti depuis le bord du terrain que vous avez cherchez à prendre vos responsabilités, même parfois vouloir porter l'équipe sur vos épaules. C'était déjà votre état d'esprit avant d'entrer sur la pelouse ?

 

JM – Je le savais après j'ai eu beaucoup de pression d'autres personnes, surtout de la part de mon mari qui toute la semaine m'a dit : « C'est à toi de montrer le chemin à l'équipe ». Voilà, j'ai eu Gwenaëlle Butel qui m'a envoyé un superbe message en me disant : « C'est toi qui va nous mettre sur la bonne voie ». J'ai eu la pression, quand j'ai eu le trophée, on m'a dit : « C'est toi qui nous emmènera jusqu'au bout ». Après j'ai pris et je pense qu'on peut être fières de nous aujourd'hui.

 

CDF – Et donc maintenant c'est la D1. Qu'est-ce que ça vous fait de retrouver ce niveau-là ?

 

JM – Ça fait plaisir surtout ! On aimerait bien aller titiller quelques équipes du bas de tableau. Je pense qu'avec quelques recrues, il y aura sûrement moyen. Après maintenant il va falloir batailler ! On est plusieurs à connaître le niveau D1, on sait ce qui nous attend, les exigences. Maintenant c'est à nous les anciennes de montrer le bon exemple aux petites jeunes qui ont connu que la D2. Si tout le monde y met du sien et l'exigence à fond, je pense qu'on fera tout pour avoir le maintien.

 

CDF – Avec en plus un vrai derby en perspective face à Juvisy...

 

JM – Oui, un gros derby qui sera contre Juvisy. Ce sera une revanche pour moi aussi. On aura pas à se cacher devant cette équipe, c'est sûr qu'elle vont changer de visage l'année prochaine mais voilà on s'attend à un gros match. On verra ce qui se passera mais ce sera un très gros derby.

 

photo: Nelson Fatagraf

Hichem Djemai