En fin de match contre Guingamp (16e journée), on a retrouvé Jean-Louis Saez, le coach du MHSC. Une victoire importante pour le club, après sa grosse déconvenue le week-end dernier en Coupe de France, qui a sans conteste était âpre à vivre au vu des ambitions de Montpellier pour glaner ce titre là cette saison.
Le résumé du match => 16e journée – Victorieux contre l’EAG (2-0) , Montpellier talonne le PSG
Vous êtes plutôt satisfait de ce match, j'imagine ?
Oui satisfait du résultat, je dirais de notre première mi-temps. Voilà, on a fait une bonne entame, en marquant vite le but, ça nous a rassuré et après je dirais qu'en marquant le deuxième, le match était pas plié mais presque. Je pense qu'on a, les filles ont géré un peu la seconde mi-temps, un peu trop à mon goût mais ça fait longtemps qu'on avait pas pris de buts donc je crois qu'on a cherché à pas se faire contrer. Guingamp n'a pas forcément poussé pour revenir au score. Nous on était plutôt dans la gestion de ne pas prendre de but, avec un score de 2-0, le match était plié à la mi-temps.
Avec le résultat de Marseille hier face à Paris, c'était un match important pour Montpellier pour talonner le PSG ?
Disons, ouiii, qu'on sortait d'une défaite qui m'a mis la rage un petit peu en Coupe de France. Voilà on a une fin de saison où on peut jouer quelque chose, donc c'est dommage d'avoir gâché la Coupe de France, maintenant on va s'accrocher avec les six derniers matchs qui nous restent en championnat pour faire oublier la blessure un petit peu de Jakobsson et Tonazzi, mais qu'on arrive à jouer quelque chose sur cette fin de saison, on continue à talonner Paris et Lyon.
On a vu aussi que dans votre effectif, vous n'aviez pas beaucoup de milieux de terrain (Torecilla, Toletti et Dekker). Est-ce que c'est quelque chose qui peut embêter votre formation dans un match ?
Disons que...on a trois blessures graves donc c'est quelque chose qui nous amoindri parce qu'on a pas un effectif très étoffée mais en même temps ça permet aux filles d'être concernées et puis au milieu ça tourne assez bien. Y'a Marion Torrent qui dépanne de temps en temps, qui fait bien son job et puis y'a d'autres filles qui peuvent y jouer [au milieu] en défense centrale on a Linda Sembrant qui peut y jouer donc j'ai quand même quelque filles qui ont de la polyvalence dans le secteur défensif, donc c'est pas trop gênant.
Une question pour le deuxième but, qui sait qui frappe le corner pour Clarisse Le Bihan ?
Toletti.
Pour en revenir à Sofia Jakobsson, vous avez dit que ça a un peu amoindri votre effectif mais de l'autre côté vous avez aussi recruté deux bons éléments avec Cayman et Blackstenius. Est-ce que ça équilibre un peu cette grosse absence ?
Non ça nous a poussé peut être un peu. On a perdu peut être un petit peu de temps, c'était prévu d'avoir en même temps les deux autres joueuses, on aurait été plus costaud offensivement et ça aurait donné un peu plus de concurrence mais ça fait parti des aléas du football. C'était un atout, c'était notre ligne d'attaque entre Jakobsson sur le début de saison, et Tonazzi, des joueuses d'expériences, l'une qui était meilleure buteuse, mais on va faire avec. J'ai un groupe qui est capable collectivement de retravailler sur autre chose. C'est vrai que la trêve internationale ne nous a pas permis de travailler. Je crois que là sur quelques semaines on va avoir un petit peu toutes les joueuses avant la prochaine trêve, pour retravailler notre animation offensive. On a vu [dans ce match] que ça avait marché pendant 45 minutes, je veux que demain ça marche sur une heure et demie.
Par rapport à la Coupe de France, pour vous c'est une compétition qui vous tenez à coeur, on en a parlé avec Hervé Didier [coach ASSE] qui nous a dit qu'il connaissait bien votre stratégie de jeu et c'est comme ça qu'il vous a pris à défaut. Est-ce que vous essayez de changer votre stratégie pour éviter ce genre de déconvenue ?
Disons que, on a fait tourner, j'ai fait tourner sur la Coupe de France donc voilà l'idée c'était aussi de gagner ce match là, à Guingamp et de ne pas mettre la grosse équipe contre Saint-Etienne. On s'est cassés les dents [sur cette rencontre] mais je pense que l'Algarve et les Etats-Unis arrivent à une période où ça pouvait être un sixième match pour les filles en quinze jours. Je pense que ce qu'on fait d'abord c'est protéger l'intégrité des joueuses et quand j'ai mis Toletti et Karchaoui [She Belives Cup] au repos, Sembrant [Algarve Cup] et Cayman [Cyprus Cup], c'était à un moment donné pour pas aller à la casse. Je crois qu'on le voit pas chez les garçons, faire six matchs en quinze jours, voilà. En faire quatre je veux bien mais en faire six avec les voyages, les déplacements par rapport à l'intégrité des filles, je crois que les prochains calendriers, les instances du football européen ou les équipes nationales, on protège un peu les joueuses alors nous le fait on est au sein des clubs parce qu'une blessure ça peut gâcher la carrière d'une joueuse. Et je crois que nous quitte à être un peu en difficulté dans un match, on préfère préserver les filles. On a fait un choix, on a perdu, on a gagné aujourd'hui donc on aurait pu faire l'inverse, jouer à tout prix la Coupe et faire l'impasse sur le match d'après. Aujourd'hui on est contents, on est récompensés de la victoire, ça efface un peu la défaite face à Saint-Etienne.
Et vous pensez que vous pourrez avoir cette deuxième place du championnat, vous allez vous battre maintenant un peu plus pour l'avoir ?
Elle est vouée à Paris et à Lyon, qui font partie des deux meilleurs clubs européens, ça veut dire qu'on bosse bien, ça veut dire qu'on est là donc si [Paris] continue à faire des faux pas et que nous on continue à engranger des points, si on y est à la fin, ça viendra récompenser le travail de toutes les filles qui s'investissent.