En conférence de presse, Jackie Groenen buteuse en prolongation pour les Pays-Bas, a permis à son équipe de se qualifier pour sa première finale de Coupe du Monde. Sa réaction sur ce succès sur le fil, face à la Suède.
Vous n'aviez jamais encore tiré au but. Comment avez-vous pris cette décision ?
C'est très simple, j'ai vu un angle de tir idéal, nous avions parlé de ça pendant quelques matches, à savoir de tenter devant le but. C'est un sentiment plaisant, on se sent bien et on se sent prêtes à aborder cette finale de la meilleure manière.
Coeurs de Foot - Nous vous avons suivi lors de l'Euro, nous avions eu l'occasion de nous entretenir avec vous. Comment vous expliquez le manque de concentration durant tout le match, jusqu'à votre but plein de réalisme lors de la prolongation ?
Eh bien au début de la rencontre pour nous c'était vraiment tendu, nous avions un peu la pression par rapport à cette affiche des demi-finales, c'était un match avec un gros enjeu derrière et nous savions que la Suéde allait démarrer le match très fort. Nous avons su gérer cette tension, je me suis sentie très forte, surtout lors de la prolongation, et en tant que collectif nous avons eu l'énergie nécessaire pour gagner ensemble.
Quelques mots sur la finale, qui attend les Pays-Bas face aux Etats-Unis
Nous avons regardé leurs matches, surtout leur dernier match contre l'Angleterre [en demi-finale]. On sait que c'est une équipe extrêmement forte, ce sont les Etats-Unis. C'est un match et sur un match tout est possible, il y aura des opportunités pour s'imposer et j'espère qu'on pourra développer notre propre stratégie. On ne peut pas dire à l'avance ce qui pourra advenir.
Vous êtes née en Belgique (née le 17 décembre 1994 à Poppel, Ravels) et aujourd'hui vous propulsez votre équipe en finale. Qu'est-ce que ça vous fait ?
C'est une sensation incroyable de pouvoir disputer une finale, c'est un sentiment fabuleux de pouvoir jouer un tel match, nous avons confiance en nous car nous avons un bon collectif, nous nous entraidons sur le terrain et en dehors.
Pouvez-vous nous parler de l'évolution de l'équipe en si peu de temps, depuis l'élimination en huitième de finale face au Japon lors de la dernière Coupe du Monde au Canada ?
Je crois que nous avons passé différentes phases, nous avons évolué en tant que collectif, nous avons cette expérience d'être championnes d'Europe également, et ça compte beaucoup. Je n'y avais pas pensé plus que cela, mais nous avons énormément travaillé pour être ici !
Tout le monde est fière de vous ce soir, d'avoir donné la victoire à votre équipe ?
(sourire) Oui c'est vrai nous sommes toutes fières et je crois que Danielle van de Donk est très fière de moi aussi (rires), c'est elle qui m'a suggérée de frapper si j'étais dans une bonne position pour le faire. C'est le rêve de tout le monde de marquer et de qualifier son équipe, mais ce n'est pas important que ça soit moi, peu importe la joueuse, le plus important c'est d'être qualifié, et pour y arriver j'ai haussé mon jeu en prolongation.
Sur le fait de jouer la finale
Nous ne pensions pas que nous pourrions arriver jusqu'en finale au début. Il nous reste un match et nous pourrions devenir championnes du monde, ça sera dur mais on va tout faire pour concrétiser ce rêve.