Les premières impressions de Gérard Prêcheur recueillies au Parc OL après la qualification face à Wolfsburg. Un retour sur le match et sur ces choix tactiques dans ce match retour, certes perdu mais qui permet à l’OL de se qualifier en demi-finale.

 

« Trembler, je sais pas si c’est le terme, mais bien sûr que y’avait de la tension en fin de match. Vous suivez l’OL, vous savez qu’on a 95 % d’adversaires qui défendent, elles ne font des fois que ça. Là, on avait un adversaire qui a déjà une force de percussion énorme et qui était contraint à attaquer à outrance. C’est ce qu’ils ont fait.

Donc déjà, bravo à Wolfsburg, bravo à Ralf, à son staff et à ses joueuses parce que c’est une grande équipe, et bravo aux joueuses parce qu’il nous a obligé à jouer dans un registre qui n’est pas le nôtre. Il nous a obligé à défendre, ce qu’on a bien fait, au match aller et au match retour. Hormis la fin de match où on fait des fautes, je leur ai demandé de pas faire de fautes, on a trop fait de fautes. On avait pas besoin de faire toutes ces fautes à trente mètres du but et encore moins ce penalty. »

« Mais, voilà on est pas assez habitués à ce genre de rencontres. Et en contrepartie, on a eu beaucoup d’espaces, on les a superbement bien exploités donc dans l’utilisation on savait qu’en venant nous chercher haut, on aurait des situations pour pouvoir utiliser les espaces. On l’a fait, on a pas réussi à les concrétiser. Donc après, effectivement on s’est retrouvés dans le dernier quart d’heure, où moi j’avais dit : « Tant qu’on peut marquer, on joue pour marquer ». Et j’ai dit [aussi] à Wendie [Renard], pendant une heure et quart et le dernier quart d’heure, on joue pour se qualifier. »

Le sentiment qui prédomine après cette qualification ?

« [C’est une] énorme satisfaction parce que c’est un adversaire, un gros calibre. La qualification, je pense qu’on est allés la chercher là-bas à Wolfsburg en ayant fait une grosse performance. On l’a réitéré donc voilà. »

Vous avez le choix d’aligner Griedge Mbock dans le couloir droit, c’était une volonté d’avoir un profil plus défensif à ce poste ?

« C’était la seule restriction [offensive] que j’ai apportée, encore que Griedge est capable techniquement de faire des relances même de déborder une fois comme elle l’a fait [à la 14e minute]. Mais dans l’analyse que j’ai faîte (…) du match aller (…), effectivement dans notre couloir droit, en ayant pris le risque à l’extérieur contre Wolfsburg de faire jouer Pauline Bremer arrière-droit, [et sans] vouloir être négatif, Pauline elle maîtrise pas les techniques défensives et les replacements et on a eu beaucoup d’occasions qui étaient venus sur leur côté gauche, notre côté droit.

Donc, il fallait absolument pallier à cela et le choix de Griedge était aussi associé au fait que vu leur jeu long et beaucoup aérien, on avait besoin d’une joueuse en plus de Kadeisha et Wendie pour prendre des ballons de la tête parce que regardez au milieu, le nombre de ballons de la tête qu’elles ont gagnés. Le jeu de tête, le jeu aérien c’est quand même pas notre spécialité. »

Sur le trio Morgan-Hegerberg-Le Sommer en attaque

« Très bonne association, c’est vrai que j’étais très tenté par le 3-5-2, que j’apprécie et que je maîtrise bien et qui est bon système face à un 4-4-2 en losange. La seule particularité c’est qu’on a pas pu le travailler et qu’on l’avait pas refait avec Griedge qui était arrêtée pendant quinze jours. Ça aurait été vraiment un risque, je l’ai pris en finale mais je voulais pas le prendre là. »

Hichem Djemai