Près de 100 jours ont passé depuis la dernière rencontre entre équipes de D2, le 25 octobre dernier. Une longue attente à laquelle la Fédération Française espère mettre un terme dans les prochaines semaines. C'est en tout cas ce qui ressort des échanges, lors du dernier comité exécutif de la FFF qui s'est tenu le 21 janvier dernier.

 

« Si le contexte sanitaire le permet »

Aucune date n'est pour le moment fixé, simplement que la décision de reprendre ou non, sera fonction de « la réussite de la reprise de la Coupe de France [masculine] dès que les 6e et 7e tours auront démontré la faculté des clubs à s'adapter à des règles sanitaires contraignantes ». L'enjeu semble notamment de voir si un protocole sanitaire peut s'appliquer efficacement dans des compétitions où se mêlent amateurs et professionnels, une situation qui concerne notamment la D2.

Les problématiques observées en Coupe de France masculine peuvent également servir à mettre en lumière les conditions à réunir avant de décréter la reprise des compétitions. Parmi elles, la préparation des équipes, entre celles avec des joueuses qui ont pu continuer à s'entraîner, et les équipes privées de travail collectif. On peut citer l'enjeu de l'accès aux équipements, notamment si le couvre-feu est maintenu, sans oublier l'organisation et la prise en charge du suivi médical.

Autant de questions qui se posent uniquement « si le contexte sanitaire le permet ». Une condition qui concerne tout une série de compétitions nationales féminines et masculines, parmi lesquelles la D2 mais aussi le championnat national U19. En cas de reprise, l'organisation de la saison en D2 serait par ailleurs modifiée.

 

La D2 coupée en morceaux

Pour la FFF, l'objectif est de « terminer la phase aller » dans les deux groupes (A et B), soit 11 matches par équipes. En fonction des formations, cela signifierait 5 ou 6 rencontres encore à disputer (pour celles qui comptent un match en retard) et ainsi aller au terme de cette première phase.

À l'issue de la phase aller, chaque groupe serait coupé en deux, la partie haute pour jouer la montée, la partie basse pour tenter d'accrocher le maintien. Cette phase remplacerait les matches retour avec 5 matches à jouer au lieu de 11, et donc uniquement face aux adversaires directs, pour le maintien ou la montée, les points de la phase aller étant conservés.

 

Plan(s) B

Cette option est donc désormais privilégiée par la FFF alors que plusieurs scénarios avaient été discutés ces derniers mois au sein des instances. Pourtant, une autre « hypothèse » est également envisagée, celle « d’un retard trop important dans le calendrier de reprise de ces compétitions ». Ce cas de figure obligerait les instances de la fédération à « un réexamen […] pour déterminer la gestion de la fin de saison pour l’ensemble des compétitions. »

Une éventualité qui aurait notamment une incidence sur la question des accessions, depuis les ligues régionales vers la D2, et entre la D2 et la D1, dont la saison se poursuit sans interruption. En décembre dernier, le volontarisme affiché par la FFF s'était heurté au mur des restrictions sanitaires édictées par le gouvernement, et notamment le maintien du couvre-feu, désormais en vigueur à partir de 18h depuis la mi-janvier. La reprise des compétitions reste à nouveau conditionnée par une éventuelle accalmie sur le plan sanitaire.

Hichem Djemai