L'espoir d'une reprise en D1, clap de fin pour tous les autres championnats, la FFF a tranché ce jeudi, avec un arrêt quasi complet des compétitions, aux niveaux district, ligue et fédéral, aussi bien chez les garçons que dans les championnats féminins. Autres compétitions, les deux coupes de France, pour lesquelles la FFF espère pouvoir conclure la saison avec des remises de trophées.

 

La décision est désormais tombée à l'issue du Comité Exécutif de la FFF organisé ce jeudi. La plupart des championnats (amateurs) dépendant de la fédération sont définitivement stoppés pour la saison 2019/2020, en raison de l'épidémie de coronavirus. Cette décision s'applique pour l'ensemble des compétitions au niveau départemental (districts), régional (ligues) ainsi que la D2, pour ce qui concerne le football féminin. L'ensemble des championnats de jeunes sont également arrêtés pour cette saison, y compris au niveau national.

 

La D1 et la Coupe de France restent en suspens

Selon le communiqué de la FFF publié cet après-midi, seuls la D1, et le National chez les garçons (3e division, la L1 et la L2 dépendant de la LFP) pourraient voir leurs saisons aller à leur terme. Le comité exécutif souhaite donc dans l'immédiat « poursuivre la réflexion en faveur d’une éventuelle reprise », en évoquant notamment des « enjeux sportifs » tel qu'une possible qualification en Ligue des Championnes pour les clubs de D1. Une perspective diversement appréciée par les joueuses comme l'indiquait un sondage réalisé par l'UNFP.

Les demies et la finale de la Coupe de France seraient également maintenues. Un dernier carré qui ne compte d'ailleurs que des clubs de D1 (Bordeaux, Guingamp, Lyon et le Paris Saint-Germain). La même logique prévaut chez les garçons avec une finale qui serait maintenue, mais avec des dates à préciser « en fonction des conditions sanitaires ».

A l'inverse, les championnats vont s'arrêter jusqu'au niveau D2. Une décision qui met un terme à l'attente des clubs engagés, mais ne règle pour le moment pas toutes les questions, notamment pour les équipes concernées par des éventuelles montées et descentes.

 

Montées/Descentes: Des critères à préciser

La FFF indique que les classements retenus seront ceux établis au moment de l'arrêt des compétitions, le 13 mars dernier. Un classement qui serait ajusté avec un ratio points obtenus par nombre de matches joués, de manière à atténuer les écarts entre équipes n'ayant pas joué le même nombre de rencontres.

Pour les championnats de districts et de ligues, le nombre de montées resterait établi en fonction des règles qui prévalent pour chaque championnat, mais le nombre de descentes seraient limitées à une seule par poule. Une règle qui ne s'appliquera pas pour les compétitions au niveau national, et donc pour la D2 qui conserve les règles habituelles pour les descentes et les montées.

En attendant les détails pratiques et les précisions concernant chaque championnat, le FF Issy (Groupe A) et Le Havre (Groupe B) pourraient donc accéder en D1. Le HAC dispose d'un ratio légèrement supérieur à celui de l'AS Saint-Étienne (2,5 contre 2,46 pour les Vertes), un écart minime qui devrait faire grincer des dents dans le Forez, d'autant que l'ASSE avait un match en retard et un avantage sur Le Havre au goal-average particulier.

Du côté des descentes, Bergerac et Saint-Denis retrouveraient le niveau régional, de même qu'Amiens et Toulouse. C'est d'ailleurs un vrai coup dur pour les Violettes, qui descendent en Régionale pour la première fois depuis l'intégration de l'équipe féminine au TFC en 2001. Reste désormais la question d'une éventuelle organisation des barrages d'accession, programmés traditionnellement en fin de saison pour déterminer quelles équipes de Régionale 1 peuvent accéder à la D2. L'OGC Nice et l'ASPTT Albi, respectivement dixième dans les groupes A et B en D2 seraient alors concernés par ces barrages.

Hichem Djemai