Le Paris Saint-Germain affrontait ce dimanche 18 octobre la VGA Saint-Maur au stade Charléty. Les Parisiennes ont remporté ce derby francilien sur le score de 7-0 face à des Saint-mauriennes qui n’auront pas démérité en deuxième mi-temps.

Le début de match est plutôt tranquille du côté des équipes. On s’observe et surtout du côté du PSG, on note qu’il y a eu quatre changements avec les entrées dans le onze titulaire de Laura Georges, Ngozi Ebere, Ouleye Sarr et Ghoutia Karchouni. L’équipe parisienne mettra une demi-heure à se mettre en place.

D’ailleurs les automatismes ont un peu de mal à revenir pour Laura Georges qui revenait de blessure car à la 23ème minute elle arrive à arrêter l’attaquante saint-maurienne, Marlyse Ngo, grâce à une faute à l’entrée de la surface de réparation.

À la 31ème minute à la suite d’un coup-franc marqué par Ghoutia Karchouni, c’est Lindsey Horan qui le prend le ballon de la tête au second poteau et qui le met au fond des filets. 1-0 pour le PSG.

On rentre dans le temps fort du PSG qui sera fatal aux Saint-Mauriennes.

Trois minutes après le premier but, l’attaquante américaine Lindsey Horan va doubler la mise grâce à une frappe placée du pied gauche qui finit au fond des cages, après un beau travail et une belle passe d’Ouleye Sarr qui lui a offert un caviar. 2-0 pour le PSG.

Le troisième arrive assez rapidement, seulement huit minutes après le second, mais il sera aussi considéré comme le «fait de jeu» de la rencontre. Anja Mittag lancée en profondeur essaye de dribbler la gardienne qui se jette dans les pieds et lui enlève le ballon, apparemment sans aucune faute. Ce n’est pas l’avis de l’arbitre, qui signale un penalty pour une faute de la gardienne Amélie Devallée. Pourtant Anja Mittag n’est pas tombée et avait gardé le contrôle du ballon. C’est Sabrina Delannoy qui transforme le penalty. 3-0 pour le PSG.

La VGA tentera de réagir juste avant la mi-temps avec une frappe de Marlyse Ngo qui sera déviée en corner.

Le PSG aura joué 10 minutes et en aura profité pour marquer trois buts. Pourtant les Saint-Mauriennes ne baissent pas les bras.

À la 52ème minute, c’est Kani Konté qui tire un coup-franc qui finit juste au-dessus de la barre transversale de la gardienne du PSG, Katarzyna Kiedrzynek.

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Le match paraît plié, le Paris Saint-Germain ne réagit plus ou presque, et les offensives de la VGA sont sans danger. Pourtant on va, à nouveau, avoir un temps fort du PSG, durant les dix dernières minutes.

À la 80ème minute, Ngozi Ebert, la latérale-gauche nigériane qui effectuait son premier match avec le PSG, frappe au but mais voit son ballon repoussé par la gardienne de la VGA sur la barre transversale. L’action n’est pourtant pas terminée, Cristiane, l’attaquante brésilienne entrée en seconde période, avait suivi et n’a plus qu’à pousser au fond des filets le ballon. 4-0 pour le PSG.

Sept minutes plus tard le festival Cristiane continue avec un second puis un troisième but à la 90ème! Hat-trick pour la brésilienne qui ne s’arrête plus de marquer et 6-0 pour le PSG.

Le score est lourd mais il va s’alourdir une dernière fois! Dans les arrêts de jeu, c’est l’attaquante allemande Anja Mittag qui va également marquer. 7-0 pour le PSG.

Une victoire sans contestation possible mais très lourde au vu de la production de chacune des équipes. Le PSG a été supérieur mais la VGA a su faire jeu égal pendant 70 minutes. En 20 minutes sur la totalité de la rencontre, les Parisiennes auront inscrit sept buts!

Le PSG se retrouve à la troisième place du classement avec 23 points, à égalité avec Juvisy, et ne pourra pas se reposer sur ses lauriers, il faudra continuer la chasse aux deux premières, Lyon et Montpellier. Quant à la VGA, elle se retrouve à la onzième place avec 10 points, à trois points de la première équipe non relégable, La Roche-sur-Yon. Les Saint-mauriennes devront se reprendre face à Soyaux dans deux semaines.

Réaction des entraîneurs

Farid Benstiti (entraîneur du PSG): «Satisfait de la façon dont les filles ont réagi. Ce qui est intéressant c’est qu’on a concrétisé pas mal d’occasions même s’il reste des choses à corriger. On a beaucoup parlé de, soit-disant, problèmes au Paris Saint-Germain et la seule réponse a été de retrouver cette cohésion et un vrai plaisir à travailler ensemble. On a été solide dans ces moments là. »

«Il n’y a pas une joueuse qui est dans l’effectif et qui ne fasse pas partie des plans du PSG, car soit on la libère en considérant qu’elle ne correspond pas aux attentes du club, soit on la garde en espérant qu’elle aille dans le bon sens sportivement. Même si une joueuse a un problème avec Farid Benstiti, je n’oublie jamais qu’elle doit servir le club qu’il y ait un problème avec moi ou pas. On me pose de telles questions alors que dans l’effectif des masculins, il y a 30 joueurs et beaucoup ne sont pas tout le temps convoqués. Nous on a des postes très fournis et Marie-Laure Delie fait partie de mes plans, je ne suis pas débile. J’ai juste demandé à Marie-Laure Delie de se remettre en question sportivement. Je crois qu’elle va y arriver. »

«Je pense qu’en Ligue des Champions, le plus difficile arrive. En tout cas on y sera au mois de novembre. La Ligue des Champions, c’est un parfum différent. »


Danilson Da Cruz (entraîneur-adjoint de la VGA): «Dans le contenu, c’était bien. Sur les 30 premières minutes de chaque mi-temps, on arrive à tenir. On prend, après la 30ème minute, trois buts dans la foulée, puis le quatrième ne se produit qu’à la 80ème minute! C’est frustrant sachant que dans le contenu, c’était vraiment bien, elles ont appliqué ce qu’on avait demandé. C’est vrai qu’il nous manque de l’efficacité dans les deux surfaces, que ce soit côté offensif ou défensif. C’est ce qui fait la différence avec les autres équipes. »

«Il y a des matchs où on a fait des non-matchs, on n’est pas rentré dans la partie. Contre Lyon ou contre le PSG, je trouve qu’on a répondu présent et qu’on a appliqué ce qui était demandé. Les défaites à Albi ou à Rodez sont méritées parce qu’on n’a pas joué. Depuis le début de saison, on dirait qu’elles choisissent leurs matchs, mais ce ne sont pas ces matchs là qu’il faut choisir, c’est les autres, ceux face aux concurrents directs comme Albi ou Rodez. C’est là où il faut prendre des points, pas contre le PSG ou contre Lyon où on sait qu’elles jouent la victoire dans le championnat avec certainement Montpellier. »

«Pour changer ces mentalités, on a décidé de changer notre fusil d’épaule avec Régis Mohar (ndlr: l’entraîneur de la VGA) en leur demandant de produire moins de jeu et d’être plus efficace. On voulait être sur la continuité de l’année dernière et de produire du jeu mais on s’est rendu compte qu’en D1 ce n’est pas forcément l’équipe qui joue le mieux qui gagne les matchs. On va essayer de gagner en efficacité et baisser le niveau de jeu. »

Crédit photos : Nelson Fatagraf

Dounia MESLI