Zéro point en 3 matches disputés, 10 buts encaissés, 2 marqués, dernier de la poule B et du tournoi. Tel est le bilan de la participation de l’équipe du Kenya à la toute première édition de la Coupe d’Afrique des nations de son histoire. L’apprentissage, on en conviendra, a été rude. Mais les mauvais résultats de ses pouliches n’alarment pas David Ouma, le très optimiste sélectionneur des Harambee starlets. Bien qu’ayant dressé bilan peu élogieux de son équipe près la dernière sortie de ses joueuses face au Nigeria (défaite 0-4), coach Ouma croit en un avenir radieux pour ses filles. Voici ce qu’il a déclaré samedi soir en conférence de presse.
Sur les raisons de l’échec cuisant
Le tournoi a été fantastique. Nous avons livré trois matches qui malheureusement n’ont pas été concluants pour nous. J’ai toujours parlé de possibilités. L’une d’elles vient de se produire. C’est une autre défaite. Mes joueuses ont des aptitudes et des potentialités. Elles l’ont prouvé aux yeux des Africains. Le Nigeria est une équipe de très haut niveau. Elle a des joueuses qui évoluent dans des compétitions en Europe. Raison pour laquelle fortes de leur expérience, elles ont exploité toutes les opportunités qui se sont présentées à elles. Quant aux joueuses kenyanes, elles ont gagné en expérience et elles vont exploiter cette expérience dans l’avenir.
Sur l’inexistence d’un championnat de football féminin au Kenya
Je tiens d’abord à féliciter mes joueuses pour le simple fait qu’il n’existe pas de championnat de football féminin dans mon pays. Le Kenya s’est qualifié en éliminant l’Algérie et c’est juste après cette qualification qu’un championnat de football féminin a été mis sur pied au Kenya. Nous sommes très contents et je saisis cette opportunité pour féliciter la capitaine du Ghana qui a dit qu’elle est contente de s’être frottée aux meilleures du continent. Nous également, nous sommes contents de l’avoir fait.
Sur ce que la CAN a apporté à son équipe
Chaque coach a sa philosophie. Je compte 21 joueuses dans mon équipe. Uniquement 3 de ces joueuses n’ont pas joué dans ce tournoi. Je donne leur chance à chacune d’elles. Je leur fais entièrement confiance. J’aurais des regrets si à la fin elles n’apprennent rien. Mais si à la fin elles apprennent quelque chose je serai tout à fait satisfait. Comme vous le savez bien coacher c’est enseigner. On peut gagner au début de sa carrière et ne plus jamais gagner par la suite. Tout comme on peut perdre au début et gagner vers la fin. L’important pour nous c’est d’acquérir de l’expérience.
Pierre Arnaud Ntchapda