A l’issue de la qualification du club messin pour les huitièmes-de-finale de la Coupe de France, l’entraîneur David Franzel est revenu pour Coeurs de Foot sur la prestation de son équipe et ses ambitions pour la seconde partie de saison. 

 

 

Coeurs de Foot – On a senti sur ce match que vous dominiez d’entrée, et pourtant quelques difficultés à poser le jeu..

David Fanzel : Oui exactement. On a manqué de simplicité au début. On a voulu aller trop vite pour marquer le but alors qu’il fallait être un petit peu patient. Mais bon on a réussi à marquer et faire le break avant la mi-temps pour pouvoir jouer tranquille la deuxième mi-temps. Après en seconde période, on a pu faire notre jeu et ça a été beaucoup plus facile. Je déplore juste deux cartons jaunes qui sont juste dommage sur des matches comme ça où il n’y a pas besoin de faire des fautes comme elles l’ont fait. Après c’est pas facile parce qu’actuellement on joue en amical, on joue en Coupe, c’est pas facile à gérer.

 

C’est ça, vous n’avez pas encore repris le championnat vous, avec le match contre Arras reporté début janvier. 

Oui notre dernier match de championnat [de D2] remonte au 4 décembre. Depuis on a fait des matches de coupe, et sans faire offense aux DH ce n’est pas des matches de D2 ou de D1 non plus. Donc on a eu tendance à tomber un petit peu dans la facilité. Après je ne peux pas toujours leur demander qu’elles soient au top, ça nous permet de faire un tour de plus [en coupe] puis je pense qu’on a montré une belle image du FC Metz aujourd’hui. 

 

Vous avez fait un match amical en Allemagne le week-end dernier ?

Oui c’est ça, contre Fribourg (3e de Bundesliga au moment de la trêve). Ça s’est très bien passé (1-1). C’est pour ça que j’étais un petit peu déçu de notre première mi-temps, par rapport à ce qu’on avait fait en Allemagne. Après comme je dis, ça arrive, on est partis à 7h du matin, est-ce que c’est le fait de la route ? Mais honnêtement, on doit pas se trouver d’excuses et on doit être meilleurs que ça si on veut monter en D1. On doit être capables de faire ce qu’on a fait en deuxième mi-temps durant tout un match. 

 

Monter en D1, c’est votre objectif sur la deuxième partie de saison ?

Oui, on est premier de notre groupe avec quatre points d’avance. Et un match en retard même s’il faut le gagner ce match en retard (rires). Mais oui notre objectif c’est de monter et ces matches-là doivent nous servir à préparer le championnat. On sait très bien le fossé qu’il y a mais que c’est une équipe courageuse qu’on aura en face. Après c’est bien, notre avant-centre [Valérie Sanderson] a mis quatre buts, Meryll Wenger fait trois passes décisives et elle a mis un but. On a eu différentes buteuses et c’est ça qui est intéressant. Puis on a vraiment vu de bonnes choses en deuxième mi-temps. 

 

Et si vous montez, je pense qu’après l’objectif sera d’essayer de s’y maintenir, et pas faire le yoyo comme ces dernières années ?

On va d’abord essayer d’y monter, mais effectivement c’est l’objectif du club. Réussir à monter cette année pour pouvoir se stabiliser. C’est jamais simple, on le voit avec Bordeaux. L’an dernier avec le nombre de points qu’ils ont actuellement ils étaient sauvés, et cette année c’est pas encore fait non plus. Puis, ils viennent de se faire éliminer en Coupe de France par une D2 [La Roche-sur-Yon], donc oui c’est jamais simple. 

 

C’est un peu la magie de la Coupe de France ça justement

Oui, puis avant, ça n’existait pas vraiment chez les filles, on va dire. Et maintenant on voit de plus en plus de surprises. 

 

Oui on le voyait là justement avec le Havre qui a encore gagné contre une D2, victoire 5-0 face à Issy

Ah oui ? C’est la troisième fois en plus qu’ils battent une équipe de niveau supérieur. Ils ont déjà éliminé Rouen [D2 également], maintenant Issy. Comme quoi c’est pas facile.  

 

Pour finir, Justine Rougemont à l’air de sortir un peu touchée ? Et Maureen Bigot aussi puisque vous finissez les trois dernières minutes à dix… 

Non non, j’ai sorti les filles qui ont eu un carton, après non c’est rien de grave. Elle a eu un petit coup, elle a pas voulu rejouer et on a pas repris de risques mais c’est rien. Que des petits coups, il n’y a pas de danger (sourire).

Morgane Huguen