La FFF propose une reprise immédiate des entraînements en D2, mais uniquement pour les joueuses sous contrat fédéral, ou les clubs comptant une majorité de joueuses sous contrat. Une décision qui devrait permettre à certaines équipes de reprendre rapidement le chemin des terrains...

 

Dans une note datée du vendredi 6 novembre, la FFF a rendu possible une reprise partielle des entraînements pour les équipes de D2, alors que le championnat reste à l'arrêt jusqu'au 1er décembre. Ce document apporte des précisions concernant les exceptions prévues par la FFF, face à la décision du gouvernement d'interdire « la pratique du football, en tant que sport collectif ». Une interdiction prise dans le cadre du nouveau confinement en vigueur depuis le 30 octobre, et censé durer au moins jusqu'au 1er décembre.

 

Une reprise en fonction du statut des joueuses

Aux exceptions déjà connues, comme celles de poursuivre les rencontres dans les compétitions professionnelles ou de haut-niveau (Ligue 1 et Ligue 2 masculine, D1 Futsal et la D1 féminine), s'ajoutent la possibilité pour certaines équipes de poursuivre les entraînements, lorsqu'elles comptent des joueurs et joueuses sous contrat dans leurs effectifs.

Une situation qui concerne notamment la D2, championnat dans lequel cohabite des équipes comptant jusqu'à 12 joueuses sous contrat fédéral, et d'autres disposant de peu voire pas de joueuses sous contrat.

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Pour « les équipes constituées majoritairement de [joueuses] sous contrat », elles « pourront continuer de s'entraîner avec les partenaires d'entraînement qui ne sont pas sous contrat et venant compléter l'effectif de l'équipe ». Une possibilité de reprise qui exclue néanmoins « les matches d'entraînement entre équipes de clubs différents ou équipes d'un même club ».

 

Exceptions et dérogations

Cette adaptation correspond au choix du gouvernement de maintenir en activité le sport professionnel et de haut niveau pour ce nouveau confinement. Cela ouvrait la porte au maintien en activité des joueuses et joueurs sous contrat, quelle que soit la division dans laquelle ils évoluent. Une modification réclamée par plusieurs clubs, notamment en National 2 masculine et accordée officiellement via cette note du 6 novembre.

À l'inverse « les équipes constituées minoritairement de [joueuses] sous contrat ne pourront pas s'entraîner avec tout leur effectif ». Dans ce cas de figure, la possibilité de s'entraîner collectivement est limitée aux joueuses « sous contrat ».

Si ces « dérogations » doivent être « justifiées » par les clubs aux autorités, le principe même de cette règle ouvre la porte à des différenciations entre équipes de D2, d'un côté celles avec un nombre significatif de joueuses qui pourront reprendre dès maintenant les entraînements, et les autres qui devront patienter jusqu'à la levée des restrictions sanitaires.

 

Une préparation plus longue pour les équipes restées à l'arrêt ?

Ce décalage dans la préparation dépendra également de la durée de l'interruption du championnat. Initialement prévue jusqu'au 1er décembre (reprise théorique des matches en D2 les 5 et 6 décembre), cette interruption pourrait se prolonger au-delà des fêtes de fin d'année, et nécessiter un temps de préparation forcément plus long pour les équipes qui n'auront pas eu la possibilité de s'entraîner collectivement pendant cette période.

Un scénario qui pourrait ressembler à la situation actuelle du Rayo Vallecano en première division espagnole. Le club madrilène a repris le championnat uniquement au moment de la 3e journée, le Rayo ayant fait le choix d'attendre l'établissement d'un protocole sanitaire par la fédération espagnole avant de reprendre les entraînements. Entre cette reprise décalée et de récents cas de COVID-19 dépistés au sein de l'effectif madrilène, le club compte aujourd'hui 4 matches en retard, alors que l'on dispute ce week-end la 6e journée de championnat, sur les 34 au programme cette saison...

Hichem Djemai