L'information était dans l'air, elle a été officialisé par le ministère des Sports dans la soirée de mercredi. Dans un communiqué, l'instance gouvernementale a confirmé la non-reprise du championnat en D2, mais également en National 2 masculin. Les deux championnats avaient récemment obtenu un accord pour un retour sur les terrains, avec la date du 18 avril fixée pour la relance de la saison en D2.

 

La reprise n'aura pas lieu

Pour justifier ce revirement, le ministère évoque « un contexte sanitaire fortement dégradé, notamment depuis l’apparition de nouveaux variants » avec la nécessité de « prendre au cours des dernières semaines des mesures plus restrictives pour endiguer la prolifération du virus tout en préservant l’activité économique du pays. »

Un équilibre qui selon le ministère a incité à prioriser une poursuite de l'activité pour les sportifs « professionnels » et/ou de « haut-niveau » à partir du moment où le sport est « leur métier » et qu'ils font « l’objet d’un suivi médical renforcé de la part de leur employeur ou de leur fédération. » Une manière de dire que les sportifs et sportives peuvent reprendre leur activité à partir du moment où cela correspond à cette « préservation de l'activité économique » voulue par le gouvernement.

Dans le cas de la D2 et du National 2 masculin, le ministère avait estimé dans un premier temps que la « proportion de sportifs professionnels » étaient suffisante pour repartir, avant donc de se raviser, estimant que ces « divisions (...) ne pourront (...) pas reprendre dans l’immédiat ».
 

La D2 reste à l'arrêt, le monde amateur aussi

Principal argument, la dégradation récente de la situation sanitaire avec un « contexte du moment » marqué par le placement de « 20 départements sont sous une vigilance extrême ». Selon le communiqué, « le Gouvernement fait tout pour repousser un confinement », une démarche qui serait contradictoire, selon le ministère, avec le fait « d’envisager aujourd’hui une reprise des divisions amateures ou semi-professionnelles ».

Si l'on reprend la carte des 20 départements actuellement placés sous surveillance par les autorités sanitaires, sept clubs (sur 24) se trouvent actuellement dans les zones concernées, cinq dans le groupe A (Lens, Lille, Metz, Nancy Saint-Maur) et deux dans le groupe B (Marseille et Nice).

Cette décision fait figure de coup dur alors que la reprise avait été annoncée de façon surprenante le 19 février dernier, avec l'ensemble des équipes autorisées à reprendre l'entraînement dès le lendemain. Les premières rencontres avaient été fixées au 14 mars prochain, avec les trois matches en retard qui restaient à jouer depuis l'automne.

Ce communiqué du ministère entérine également le maintien à l'arrêt des compétitions dans le monde amateur, de même que l'impossibilité de poursuivre la Coupe de France (elle se poursuivra chez les garçons), arrêtée au niveau des finales régionales, soit avant même l'entrée en matières des clubs de D2. Le ministère évoque ainsi un futur « plan par étapes pour donner des perspectives de reprise progressive au monde sportif ». Une perspective qui reste pour le moment en suspens au vu de la situation sanitaire.

Hichem Djemai