Coup de théâtre ce vendredi, avec l'annonce de la reprise du championnat en D2. Hier, à l'issue de la réunion de son comité exécutif, la FFF avait indiqué attendre un « visa du gouvernement » pour pouvoir envisager un retour sur les terrains. Moins de 24h plus tard, le ton a changé avec l'annonce de la relance du championnat et une date de reprise fixée au 18 avril.

Ce coup d'envoi pourrait même être avancé au mois de mars dans le cas où la Coupe de France ne pourrait pas reprendre. La Coupe a également été stoppée au mois d'octobre à l'issue des finales régionales. Une compétition qui attend, elle aussi, l'autorisation du gouvernement, avant de pouvoir permettre aux équipes engagées (pour le moment au niveau régional et district) à reprendre le chemin des terrains.

 

Reprise des entraînements dès demain

Selon le communiqué de la FFF, l'ensemble des équipes pourront reprendre les entraînements dès demain, samedi 20 février. Une reprise totale, alors qu'une partie des joueuses, principalement celles sous contrat fédéral, avaient reçu l'autorisation de poursuivre les entraînements collectifs, même après l'interruption de la saison.

Dans les deux groupes (A et B), la compétition reprendra selon le nouveau format adopté au mois de janvier par le Comité Exécutif de la FFF. L'ensemble des équipes termineront la phase aller, avant d'être séparées en deux sous-groupes, les six premières équipes jouant la montée d'un côté, et les six équipes les moins bien classées se disputeront le maintien.

Au moment de l'interruption de la saison, les clubs engagés dans les deux groupes de D2 avaient joué entre 5 et 6 matches, certaines formations (4 dans le groupe A, 2 dans le groupe B) comptant un match en retard. La saison avait été arrêtée avant la 7e journée, qui devait se dérouler les 31 octobre et 1er novembre 2020.

 

Un protocole sanitaire à respecter

Le format adopté pour la suite de la saison permet de réduire de six journées le calendrier, en limitant la deuxième phase à des confrontations directes pour la montée ou le maintien, les points de la phase aller étant conservés. Ce nouveau calendrier a notamment vocation à permettre de terminer le championnat le week-end des 26 et 27 juin prochains, soit avant le 30 du mois qui marque la fin de la saison 2020/2021.

Cette reprise s'accompagne également d'un rappel du protocole sanitaire en vigueur en cette période de pandémie de COVID-19. Parmi les prescriptions de la FFF, la nécessité pour toutes les joueuses d'être testées négatives 24h avant le coup d'envoi d'un match, et bien évidemment le huis clos reste imposé jusqu'à nouvel ordre.

 

Montées au créneau

La décision de relancer la D2 intervient alors que la ministre des Sports, Roxana Maracineanu a réagi elle-même ce matin dans un tweet estimant que le « critère pour continuer la saison étant qu’une majorité des effectifs soit professionnel ou listé haut niveau. », ajoutant qu'il appartenait à la FFF d'en faire la démonstration pour la D2. Après les renvois de balles entre le ministère et la fédération, les planètes se sont donc rapidement alignées puisque la reprise de la D2 a été annoncée dans les heures qui ont suivi.

Cette explication de la ministre des Sports est intervenue alors que les clubs amateurs engagés en D1 et en D2 ont pris publiquement position ces derniers jours pour une reprise de la compétition en D2. Hier, de nombreuses joueuses évoluant en D2 se sont à leur tour exprimées sur les réseaux sociaux pour faire part de leur incompréhension, voire de leur colère face à la décision de maintenir la saison à l'arrêt alors que la compétition s'apprêtait à reprendre dans le même temps en National 2 (quatrième division masculine).

Une pétition avait même été lancée ces dernières heures pour dénoncer une situation qui s'apparentait selon ses rédactrices à de « l'injustice » et du « sexisme » envers les joueuses de football. La cause semble désormais entendue, même si les conditions de la reprise devraient également avoir leur importance, notamment pour permettre à l'ensemble des équipes de D2 de défendre leurs chances et de pouvoir envisager cette reprise dans de bonnes conditions.

Hichem Djemai