Dans une interview accordée au magazine "Foot56" du District du Morbihan, Eugénie Le Sommer a rappelé la nécessité de basculer vers un championnat professionnel, pour continuer le développement du football féminin en France !

 

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Qui est plus crédible que l'internationale française, pour réclamer un championnat français professionnel ? Alors que les championnats ne cessent de relever le niveau, et d'être de plus en plus attractif, l'Angleterre en première ligne, qui a clairement pris le pas d'avoir un championnat 100% professionnel, l'Espagne qui se bat de son côté pour tendre vers le même système, les autres grands championnats européens, celui de la France, de l'Allemagne et de l'Italie n'ont toujours pas explicitement pris ce virage au sein de leur ligue féminine. Pourquoi ? Difficile de comprendre, mais de plus en plus de joueuses commencent à le réclamer, à l'image d'Eugénie Le Sommer ou encore Alexia Putellas en Espagne...

 

Une nécessité capitale pour le développement de la pratique

 

L'internationale française s'est longuement confiée au magazine "Foot56" du District du Morbihan, pour les 75 ans de l'institution, qui lui a consacré une page entière pour évoquer son parcours et plus encore, et à la question du développement du foot féminin - depuis ses débuts sur les terrains - elle a exprimé son point de vue sans concession : "Il [le football féminin] a beaucoup évolué, il s'est professionnalisé et structuré mais il reste encore beaucoup de chemin à faire, avoir un championnat entièrement professionnel ce serait top."

Les records d'affluence en Espagne et en Angleterre, les partenariats records en Angleterre (avec Barclays), les aides financières en Espagne, autant d'éléments qui participent au développement, à l'engouement et à la popularisation du football féminin. En France, les clubs semblent avoir pris l'envergure de la démarche, et de ce tournant, pour continuer à rivaliser au niveau européen, et communiquent de plus en plus autour de leur section féminine, alors que l'attractivité de la D1 ne cesse de s'essouffler.

 

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Avec un retard approximatif de 50 ans par rapport au foot masculin, mais 6 Ligue des Championnes à son actif, le football féminin français mérite d'être enfin pris en considération et d'avoir les investissements qu'il faut pour le développer, avec une communication et un marketing digne de ce nom ! Il en va de sa compétitivité en Europe et de sa pérennité dans les futures années. Une prise de position de la part de l'attaquante de l'Olympique Lyonnais, qui pourrait être salvatrice et qui sera on l'espère suivie par d'autres joueuses, pour améliorer et accroître les conditions de jeu des futures générations, et qui participera à sa mise en place par les institutions en France. ​

 

Photo : Maya Mans

Dounia MESLI