Le Costa Rica s’apprête à accueillir la dixième édition de la Coupe du monde U20, un tournoi qui réunit du 10 au 28 août, les seize meilleures équipes internationales du moment dans la catégorie des moins de vingt ans. Particularité de cette édition 2022, le fait qu’une partie des sélections présentes en Amérique centrale ne ressemblent à pas celles qui ont participé au processus de qualification sur leurs continents respectifs.
D'une génération à l'autre
C’est le cas en Europe, en Asie et en Océanie. Avec l’annulation des euros U19 en 2020 et 2021, l’UEFA avait fait le choix au printemps 2021 de sélectionner les quatre sélections disposant du meilleur coefficient UEFA. Un quatuor qui correspond au dernier carré de l’Euro U19 disputé en... 2019. Victorieuse à l’époque, l’équipe de France a été retenue pour le Mondial U20 cet été, de même que l’Allemagne (finaliste) et les deux demi-finalistes de l’époque, l’Espagne et les Pays-Bas.
Parmi les Bleuettes championnes d’Europe U19 2019 en Écosse, seule Vicki Becho sera de la partie cet été au Costa Rica. Cela s’explique par le fait que la jeune attaquante lyonnaise avait 15 ans en juillet 2019. Âgée aujourd’hui de 18 ans, elle est donc toujours éligible pour ce Mondial U20, à l’inverse de ses aînées Selma Bacha, Maëlle Lakrar ou Sandy Baltimore.
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En Asie et en Océanie, ce sont également les compétitions U19 organisées en 2019 qui ont servi de référence pour déterminer les équipes qualifiées. La confédération AFC devait être représentée par deux anciens vainqueurs du Mondial U20, le Japon (2018) et la Corée du Nord (2006 et 2016), accompagnés par la Corée du Sud. Les Nord-Coréennes ont finalement été remplacées par l’Australie, quatrième du championnat asiatique U19 en 2019. Un billet pour le Mondial U20 au Costa Rica obtenu après la décision de la Corée du Nord de se retirer des compétitions internationales de jeunes.
Trois représentants pour la confédération asiatique (Japon, Australie et Corée du Sud) et une pour la confédération océanienne (Nouvelle-Zélande). Au final, seules huit équipes sont passées par un processus de qualification récent.
C’est le cas sur le continent africain, avec le Ghana et le Nigeria qualifiés en mars dernier. Dans les Amériques également, avec deux qualifiés pour la CONMEBOL (Brésil, Colombie) et trois pour la CONCACAF (États-Unis, Mexique, Canada), sans compter le pays organisateur de Mondial U20, le Costa Rica.
Le Costa Rica comme terre d’accueil
Le chemin a donc été tortueux jusqu’au tournoi final, un constat valable pour l’organisation de ce Mondial U20. Initialement, la dixième édition devait se dérouler en 2020 au Nigeria, ce qui aurait constitué une première pour le continent africain. La FIFA avait ensuite estimé que le pays ne serait pas en mesure de répondre aux conditions pour l’accueil de l’évènement, et l’avait réattribué au Costa Rica et à Panama à l’automne 2019.
Face à la situation sanitaire, dégradée par la pandémie de COVID-19, Panama s’était retiré à l’été 2020 de l’organisation de la compétition. Repoussée à 2021, puis annulée par la FIFA, cette dixième édition de la Coupe du monde U20 se déroule finalement en 2022, et accueillie par le seul Costa Rica, qui avait déjà été le pays hôte pour le Mondial U17 en 2014.
L’organisation de cette Coupe du monde U20 participe donc du retour des compétitions internationales de jeunes. Sur le Vieux Continent, l’Euro U17 a eu lieu au printemps en Bosnie-Herzégovine, après deux éditions annulées en 2020 et 2021, suivi par l’Euro U19 au début de l’été. Le trophée mondial est donc désormais remis en jeu dans la catégorie U20, quatre ans après la victoire des Nadeshiko japonaises en Bretagne, s’imposant en finale face à l’Espagne.
Ce hiatus participe de l’incertitude du tournoi à venir, avec également des conditions climatiques à maîtriser, entre chaleur, fort taux d’humidité et l’altitude pour les matches joués à San José. Triples vainqueurs de la compétition, les États-Unis et l’Allemagne, tenteront de retrouver le devant de la scène, après avoir été éliminés prématurément il y a quatre ans. L’équipe américaine avait notamment été sortie dès le premier tour, son plus mauvais résultat dans un Mondial U20.
Quelles ambitions pour les Bleuettes ?
De son côté, le Japon pourrait devenir la première équipe à conserver son trophée dans la compétition, une performance encore jamais vue dans un Mondial U20. Victorieuse dans la catégorie U17 en 2018, l’Espagne peut-elle faire de même cette année avec son équipe U20 ? Dans les rangs de la Rojita, Ana Tejada et la néo-Blaugrana Salma Paralluelo pourraient réaliser le doublé entre les deux catégories.
Habituée des places d’honneur, l’équipe de France fait également partie des équipes à suivre, après avoir atteint les demi-finales lors des trois dernières éditions (finaliste en 2016). Candidate au titre, la sélection de Sonia Haziraj débutera dans le groupe C aux côtés du Nigeria, du Canada et de la Corée du Sud.
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Un groupe équilibré pour les Bleuettes, même si la suite s’annonce plus relevée pour les coéquipières de Laurina Fazer. Le tableau propose un potentiel quart de finale face au Japon ou aux États-Unis, des joueuses américaines que l’équipe de France U20 avait croisées au mois de juin lors de la Sud Ladies Cup.
Avec huit heures de décalage horaire depuis l'Hexagone, il faudra parfois rester éveiller une partie de la nuit pour observer les matches de l’équipe de France U20. Cette année, c’est le groupe Canal qui détient les droits de la compétition, avec des rencontres principalement diffusées sur Canal+ Sport. La compétition débutera ce mercredi 10 août à Alajuela et San José, capitale du Costa Rica. Les deux villes, proches géographiquement, accueilleront les trente-deux matches du tournoi.
Photo : Steve Bardens / FIFA
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Hichem Djemai
