La FIFA a annoncé hier la liste des 4 candidatures encore en lice pour accueillir la Coupe du Monde 2023, prochaine édition de la compétition, après celle organisée en France l'été dernier. La candidature retenue devrait être connue au mois de juin 2020.

 

Le nombre de pays postulants s'est donc réduit depuis l'été dernier, avec à l'époque une première liste de 8 pays communiquée par la FIFA. Parmi eux, l'Afrique du Sud, l'Argentine ou la Corée du Sud se sont retirées de la course, alors qu'une insolite candidature commune entre les deux Corée (Nord et Sud) était alors envisagée. Les 4 candidatures restantes correspondent aux pays qui ont effectivement déposé leur dossier complet de candidature, avant la date limite fixée au 13 décembre par la FIFA.

 

Une association entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande

Si la Nouvelle et l'Australie sont toujours en course, les deux pays ont choisi de faire cause commune avec une candidature qui réunit les deux pays d'Océanie. Une alliance qui vient renforcer la position de l'Australie, déjà perçue comme favorite pour accueillir le prochain Mondial.

12 villes hôtes (avec 2 stades utilisés à Sydney), 5 en Nouvelle-Zélande, 7 en Australie, avec certains matches qui pourraient se dérouler en Tasmanie, la célèbre île située au sud-est de l'Australie. Le match d'ouverture se déroulerait à Aukland en Nouvelle-Zélande et la finale à Sydney en Australie.

Une candidature avec de longues distances, puisqu'il faut compter plus de 5000 kilomètres entre Perth (à l'ouest de l'Australie) et Wellington, la capitale de la Nouvelle-Zélande, deux villes qui accueilleraient des matches dans ce tournoi.

 

Le Mondial après les Jeux ?

Reste également dans la course, la Colombie, l'un des deux pays sud-américains à présenter une candidature pour le prochain Mondial. Ce serait d'ailleurs une première pour le sous-continent alors que l'Amérique du Nord a déjà accueilli trois éditions. Une Coupe du Monde 2023 dont l'organisation intéresse également le Brésil.

Organisateur des derniers Jeux Olympiques en 2016, le Brésil prévoit d'ailleurs d'utiliser 6 des 8 stades mobilisés pour les tournois olympiques de football lors des Jeux de Rio. Parmi eux, le prestigieux Maracana ou encore l'Arena Corinthians où le record national d'affluence pour un match féminin entre clubs a récemment été battu. L'ensemble des stades retenus  pour cette candidature avaient également accueillis des matches de la Coupe du Monde masculine organisée en 2014 au Brésil.

Comme le Brésil, le Japon ambitionne d'accueillir un Mondial après les Jeux. En 2020, les J.O se dérouleront à Tokyo avec évidemment un tournoi féminin de football. Trois ans après, le Japon propose de recevoir la prochaine Coupe du Monde, un enchaînement qui ne sera pas inédit, puisque les États-Unis avaient accueillis les J.O en 1996 (Atlanta) avant d'organiser la Coupe du Monde en 1999.

 

Un Mondial au coeur de l'été ?

Parmi les critères d'évaluation pour départager ces différentes candidatures, on retrouve évidemment la qualité des infrastructures, le potentiel de l’événement en terme commercial, mais également le choix des dates. Trois candidatures ont répondu favorablement à la demande de la FIFA d'organiser le Mondial à cheval entre les mois de juillet et d'août (à partir de 13 juillet), tandis que la Japon a proposé d'organiser la compétition entre les mois de juin et juillet pour éviter de trop fortes températures. Un élément parmi d'autres qui pourraient jouer dans le choix final.

Le processus de sélection va désormais se poursuivre dans les prochains mois, avec les visites des différents sites par les représentants de la FIFA à partir du mois de janvier, alors que la décision finale est attendu pour le mois de juin 2020, lors de la réunion du Conseil de la FIFA à Addis-Abeba en Éthiopie.

 

Photo: Getty Images

Hichem Djemai