Coupe de France (32e), Face à l'OM, Montpellier a dû s'employer

En ouverture des 32^e de finale de la Coupe de France, l'Olympique de Marseille recevait Montpellier. Une affiche entre clubs de D1, la seule de ces 32^e de finale, qui a tourné à l'avantage de Montpellier avec une victoire 2-1 obtenue dans les tous derniers instants de la rencontre.

Finaliste des deux dernières éditions de la Coupe de France, Montpellier fait partie encore une fois des prétendants naturels pour la victoire finale, une compétition qui semble peut-être plus accessible pour les Héraultaises qu'un succès en D1. Mais pour réaliser un bon parcours en Coupe, l'aventure commençait par un déplacement à Marseille.

Un si lointain 5-0

En championnat, Marseille avait reçu les joueuses de Montpellier en début de saison, avec un cinglant 5-0 subi par les Olympiennes au mois de septembre. Depuis, la machine semble s'être mise en marche avec une fin d'année 2016 où l'OM a fait le plein de points et semble désormais s'appuyer sur un collectif mieux huilé et un onze reconduit depuis quelques semaines par Christophe Parra, le coach olympien.

Cette impression d'un OM changé depuis la dernière rencontre entre les deux équipes s'est particulièrement ressenti en première période. Face à une équipe montpelliéraine qui démarre souvent fort ses rencontres, l'OM n'a pas semblé intimidé et les premières minutes du match ont vu les deux équipes se neutraliser. Plusieurs frappes d'abord par Sandrine Bretigny (3^e) puis Sandie Toletti (5^e) sur coup-franc et une demi-volée de Marie-Charlotte Léger (14^e) mais un premier quart d'heure où les défenses n'ont pas été inquiétées de part et d'autre.

Pourtant, à la 17^e minute, Marseille trouve l'ouverture. Sur un centre venu de la gauche, Sakina Karchaoui ne parvient pas à intercepter le ballon ce qui profite à Charlotte Lozé. L'attaquante olympienne récupère le ballon au deuxième poteau et a le temps d'ajuster Solène Durand sur une frappe croisée. Un but marqué presque logiquement par l'OM qui a montré un beau visage en début de match multipliant les combinaisons et les phases de jeu sans nul doute travaillées à l'entraînement et répétées dans ce 32^e pour tenter de déborder la défense héraultaise.

Montpellier est passé à côté de la première période

Une première mi-temps où la maîtrise a semblé marseillaise. Seule action dangereuse pour Montpellier, une frappe croisée de Sofia Jakobsson dans la surface et qui passe tout proche du poteau droit de Pauline Peyraud-Maignan (38^e). La dernière action de la période est marseillaise, sur un contre, qui se finit avec une frappe de Nora Coton-Pelagie qui passe au dessus du but de Solène Durand (41^e).

A la mi-temps on a donc le sentiment d'assister à une petite sensation. Montpellier a semblé à la peine sur cette première période. En première période le quatuor offensif Jakobsson/Thomas/Léger /Cayman a eu du mal à s'exprimer, et une impression général d'une équipe sans imagination.

Au retour des vestiaires, Jean Louis Saez procède à deux changements avec l'entrée en jeu de Virgina Torrecilla et de Stina Blackstenius à la place de Lindsey Thomas et Marie-Charlotte Léger. Une deuxième période avec donc les deux recrues hivernales sur le terrain. Janice Cayman titularisée dans l'axe derrière Sofia Jakobsson a occupé en deuxième période une position plus excentrée tandis que Montpellier a évolué avec un milieu à trois avec Anouk Dekker, Sandie Toletti et donc Virginia Torrecilla.

Comme l'on pouvait s'y attendre, Montpellier s'est plus entreprenant en seconde période, avec un apport plus important des milieux et des latéraux avec notamment Sakina Karchaoui qui a beaucoup provoqué et obtenu plusieurs coups-francs intéressants tout proche de la surface marseillaise côté gauche.

Inévitable Sofia Jakobsson

La première action significative de la seconde période est une frappe aux 18 mètres de Virginia Torrecilla sur un centre en retrait de Stina Blackstenius côté gauche (54^e). Dans ce premier quart d'heure, Marseille semble pourtant tenir le choc avec quelques tentatives par Sandrine Bretigny (56^e) sur une frappe au 20 mètres puis sur corner où une tête marseillaise passe à droite du but héraultais (58^e).

Pourtant, Montpellier parvient à revenir au score. Sur un centre de Janice Cayman côté droit, la défense marseillaise ne parvient pas à dégager le ballon qui parvient au deuxième poteau où Sofia Jakobsson peut dévier le ballon vers les filets olympiens (62^e). Une égalisation qui ouvre une dernière demi-heure à sens unique où les Marseillaises vont progressivement reculer et subir de plus en plus le jeu héraultais. Conscient de la situation, Christophe procède à des changements pour jouer la carte du match nul et des tirs-aux-buts en commençant par l'entrée Pauline Cousin qui remplace Sandrine Bretigny (73^e).

Quelques minutes plus tard, Léonie Multari est percutée par Pauline Peyraud-Magnin sur une sortie aérienne de la gardienne marseillaise. Sonnée, Léonie Multari va rester un long moment à terre avant d'être pris en charge par les soigneurs. Alors que l'OM est réduit à dix, Sandie Toletti s'avance aux 20 mètres balle au pied et envoie une frappe dont elle a la secret.

On croit au but mais le ballon heurte le poteau droit avant de fuir le cadre (77^e). Multari revient sur le terrain mais doit le quitter quelques minutes plus tard à la demande de l'arbitre. C'est Lalia Dali-Storti qui la remplace (83^e) après l'entrée quelques minutes plus tôt de Tess Laplacette à la place de Charlotte Lozé (78^e).

Janice Cayman plutôt que les tirs au but

Marseille à la défense, et qui semble tenir malgré les tentatives de Janice Cayman (80^e) et de Stina Blackstenius (90^e). A la 93^e minute, Sandie Toletti a une première balle de match sur un coup-franc à la limite de la surface côté gauche. Elle envoie à nouveau le ballon sur le poteau droit du but marseillais. En toute fin de match, Marseille craque finalement, avec Janice Cayman trouvée dans la surface dans le dos de la défense. L'attaquante belge et néo-montpelliéraine inscrit à l'arrachée un but qui scelle la victoire des Héraultaises (97^e).

Une victoire pour Montpellier, logique mais forcément cruel pour l'OM qui a de nouveau montré la progression de son collectif, mais qui n'a pu tenir la comparaison que l'espace d'une mi-temps avant de voir Montpellier prendre progressivement l'ascendant. Les deux équipes se préparent désormais pour la suite du championnat avec des matches importants de part et d'autre, avec la réception de Rodez pour l'OM, et celle du PSG pour Montpellier.

Hichem Djemai