Les Bleues reprennent cette semaine leur campagne de qualification pour l'Euro 2022 (après le décalage d'un an de la compétition). Le chemin qui mène l'Angleterre passe par Subotica, où les Bleues affronteront ce vendredi l'équipe de Serbie (21h). En conférence de presse, depuis la Serbie, Corinne Diacre a fait le point sur la préparation de son équipe et sur ses choix potentiels pour la rencontre de demain.

 

À 24 heures du match des Bleues face à la Serbie, Corinne Diacre s'est montrée confiante sur l'état de forme des joueuses tricolores, arrivées hier à Subotica. Une sélection remaniée en l'absence de plusieurs cadres, parmi lesquelles la capitaine Amandine Henry, ou le duo Wendie Renard/Griedge Mbock en défense centrale. 

 

Un secteur défensif privé de ses piliers

Si l'on ajoute la blessure de la Parisienne Grace Geyoro, l'équipe de France pourrait afficher un visage inédit dans l'axe, aussi bien en défense qu'au milieu de terrain. Une préoccupation alors que ce match en Serbie reste qualificatif pour l'Euro 2022. Dans un groupe G pour le moment mené par l'Autriche, l'équipe de France doit impérativement l'emporter avant une double confrontation face à la sélection autrichienne à l'automne.

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Au sujet de ses choix potentiels en défense centrale, Corinne Diacre évoque « 4 joueuses très investies et très à l'écoute ». La sélectionneuse ajoute qu'elles « ont également été très performantes et que son « choix n'est pas encore arrêté ».

Pour explorer ces différentes options, Diacre peut notamment s'appuyer sur les automatismes acquis en club par ses joueuses. Annaïg Butel, Estelle Cascarino et Elisa De Almeida ont par exemple eu l'occasion de se côtoyer à Juvisy, devenu le Paris FC. De Almeida a également joué en sélections jeunes avec Julie Thibaud, évoluant aussi dans un rôle de latérale sous les ordres de Gilles Eyquem.

Des expériences communes, et des choix également à faire dans le domaine offensif. Un secteur dans lequel Corinne Diacre estime avoir « l'embarras du choix ». 9 joueuses à vocation offensive, et de multiples combinaisons possibles sur le papier.

 

« L'équipe de Lyon, c'est l'équipe de Lyon, l'équipe de France, c'est l'équipe de France »

Interrogée sur une possible association entre Delphine Cascarino et Eugénie Le Sommer, après leurs performances saluées en finale de la Champions League, la sélectionneuse tricolore a rétorqué « l'équipe de Lyon, c'est l'équipe de Lyon, l'équipe de France, c'est l'équipe de France ». Diacre ajoute qu'elle a « la chance d'avoir des joueuses qui jouent dans d'autres clubs que Lyon, même si les Lyonnaises performent en Ligue des champions ».

Dans cette optique, Corinne Diacre va-t-elle privilégier un quatuor offensif, avec une deuxième attaquante dans l'axe, ou bien aligner un véritable milieu à trois, avec Kenza Dali, ou une Amel Majri repositionnée dans le cœur du jeu ? La coach des Bleues indique avoir « tenté plusieurs choses » notamment en s'appuyant sur des « joueuses qui peuvent jouer à un poste différent au niveau de l'attaque ».

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C'est finalement dans les buts que la décision semble déjà établie. Comme l'avait indiqué Corinne Diacre la semaine dernière en conférence de presse, c'est Pauline Peyraud-Magnin qui passe de numéro 2 à numéro une, après la décision de Sarah Bouhaddi de prendre du recul par rapport à l'équipe de France.

 

« Un match ouvert »

Une équipe tricolore en Serbie pour « faire un bon match et prendre les trois points », et donc marquer des buts, comme au match aller à Bordeaux. Les Bleues l'avaient emporté 6-0 avec notamment un triplé d'Amel Majri, mais aussi des réalisations de Marie-Antoinette Katoto et de Viviane Asseyi sorties du banc.

Sur la pelouse du stade municipal (gradski) de Subotica, Corinne Diacre s'attend à « un match ouvert » face à une équipe qui n'a « plus rien à perdre dans ce groupe ». Paradoxe de ce groupe G, la Serbie est en effet devant la France au classement, mais compte déjà deux défaites (et trois victoires), alors que les Bleues ont remporté leurs deux premiers matches.

Concernant le jeu de ses adversaires, Diacre estime que la Serbie ne devrait pas fermer le jeu, à l'image du premier match entre les deux équipes. « Ce serait leur manquer de respect que de dire qu'elles vont nous attendre depuis leur camp. Si elles jouent un peu plus devant cela nous permettra peut-être de nous faciliter la tâche sur le plan offensif », un pronostic qui ressemble également à un souhait de la part de la sélectionneuse tricolore...

 

Photo: Guillaume Bigot / FFF

Hichem Djemai