Dominées au score par la Suisse, Camille Abily va permettre aux Bleues de revenir dans le match après avoir transformé son coup franc à la 76e minute (1-1). Un score qui permet aux Françaises d'accrocher un point précieux au classement en terminant deuxième. En zone mixte, la joueuse n'a pas caché sa satisfaction et le bonheur de l'équipe de France de continuer cette aventure en quart de finale. 

 

On a vu l'équipe de France avec un bel état d'esprit dans ce match en parvenant à égaliser. Quel est ton sentiment sur cette rencontre ?
Oui c'est vrai, on est plus que satisfaite parce qu'on ça été souvent notre pêché, ce qu'on nous a reproché de ne pas avoir de mental. Je pense que ce soir, en jouant à 10 contre 11 peut être 70 minutes au moins, on a montré qu'on était capable de se surpasser et de réussir à égaliser face à cette équipe suisse, qui a fait un très bon match.

On a pas remarqué de fatigue chez les françaises après les deux gros premiers matchs contre l'Islande et l'Autriche et là où vous marquer à la 76e. Qu'est-ce qui explique cela ?
C'est le mental je pense, on voulait pas s'arrêter là, on savait que ça allait être difficile. Le scénario nous a vraiment pas aidé, après voilà je pense qu'il y a carton rouge malheureusement [contre nous] on prend le but juste derrière. Fallait vraiment pas lâcher. On est plus que satisfaites parce qu'on a su relever la tête et y croire jusqu'au bout, c'était le plus important.

Qu'est-ce que vos vous êtes dit à la mi-temps pour revenir au score ?
Oui c'était compliqué bien sûr, après c'est ce qu'on s'est dit, on a eu des opportunités en première mi-temps même à 10 contre 11 donc on s'est dit qu'il fallait pas lâcher, il faut y croire et on savait qu'on allait avoir soit un corner ou un coup franc, une opportunité dans le jeu mais on a quand même des joueuses capables de marquer à tout moment donc on y a cru jusqu'au bout.

Face à la Suisse on a l'impression que ça joué plus donc qu'il y avait plus d'espaces pour l'équipe de France de se projeter vers l'avant et d'avoir de bonnes opportunités de marquer ?
Oui c'est sûr que c'est une équipe qui est un peu plus joueuse que les équipes précédentes donc il y avait un peu plus d'espaces. Après comme on a joué à 10, avec un couloir droit ou Kadi (Diani) a fait un match énorme parce qu'elle a réussi à joué offensivement et défensivement donc c'est ce qu'on disait c'est l'état d'esprit qu'il faut retenir ce soir, parce que tout le monde s'est donné à 200%.

Dans le vestiaire, c'était le silence ou il y avait plutôt des discussions ?
Non, on parle, le coach, les joueuses, y'a beaucoup de monde, c'est vrai. On se dit qu'on peut le faire, on y croit parce que ça nous été déjà arrivée par le passé d'être menées et de revenir au score donc voilà on y a cru jusqu'au bout et on a été récompensées. C'est qu'un point positif.

La phase de groupe c'était difficile, comment on explique ça ?
Je sais pas, je pense tout simplement que le niveau est aussi très homogène et que les équipes sont de plus en plus fortes. On a vu il y a de supers joueuses en Suisse et elles ont réussi à gagner contre l'Islande et à marquer contre nous. Elles ont 4 points et ne se qualifient pas, dans d'autre groupe elles se seraient qualifiées.

Comment vous l'appréhendez alors ce prochain match de quart contre l'Angleterre ?
Ca va être très très dur, on sait que ça va être un gros combat, c'est une équipe qui est très forte et qui est très solide. Mais voilà elles, elles ont commencé très fort, nous j'espère qu'on monte en puissance.

Aujourd'hui, c'est beaucoup de satisfaction parce qu'on revient de loin et on avait vraiment à coeur de gagner et de se qualifier, mais même si on a pas gagné, de se qualifier. Donc voilà c'est beaucoup de satisfaction mais on pense déjà au prochain match.

Dounia MESLI