La défaite de l’AS Saint-Étienne face au Paris FC le week-end dernier en Arkema Première Ligue a laissé des traces. Très remonté après le match, l’entraîneur stéphanois Sébastien Joseph n’a pas mâché ses mots. “J’ai l’impression que certaines joueuses sont perdues en France et qu’elles sont venues en vacances donc s’il faut les renvoyer chez elles à la trêve, on le fera”, a-t-il déclaré en conférence de presse.
Des propos qui ont rapidement suscité une réaction de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP). Dans un communiqué publié dans la foulée, le syndicat rappelle l’importance de respecter les droits des joueuses professionnelles, notamment en matière de contrat. 
“Sans aller jusqu’à le féliciter, @UNFP, qui veut ici aussi que soient accordés aux femmes les mêmes droits qu’aux hommes remercie l’entraîneur de @ASSEofficiel  féminines. En affirmant qu’il renverrait chez elles à la trêve les joueuses dont il ne serait pas satisfait, il confirme l’obligation de protéger les contrats des footballeuses professionnelles dans une Convention collective qui reste à finaliser et dont la signature achoppe notamment sur ce point…”
L’unique syndicat des footballeurs professionnels évoluant en France (UNFP) souligne que ce type de déclaration illustre les enjeux encore non résolus autour de la convention collective du football féminin, dont la signature reste bloquée sur plusieurs points essentiels, dont celui de la protection contractuelle.
Ce nouvel épisode relance le débat sur les conditions de travail des joueuses et sur la nécessité d’un cadre clair et équitable pour toutes les professionnelles du championnat.

 

Agbémégno DAGBOVI