Tout juste après la fin de la rencontre face au PSG au Camp des Loges, perdue 7-0, la coach rémoise Amandine Miquel nous a donné ses premiers sentiments. 

 

Coeurs de Foot - Sur le match

Amandine Miquel - Paris a été extrêmement réaliste. Je ne vais pas compter les 2 penalties et le coup-franc à l'entrée de la surface, qui n'ont fait qu'accroître les possibilités de Paris. Le reste c'est 4 centres, 4 marquages où on n'y est pas suffisamment, où on ne gagne pas le duel. Il y a 8 occasions vraiment nettes pour 7 buts, un réalisme que nous n'avons pas eu, mais qu'on a des fois, on en a eu 3 sur ce match, si on met les 3 premières, dans la dynamique c'est plus facile.

 

CDF - Des joueuses qui ont eu du mal à suivre les actions aussi ?

A. M. - Je pense qu'on n'y a pas assez cru et c'est dommage parce que sur le banc, on y croyait. On n'a assez pas suivi [les actions], même sur la première passe en retrait, on récupère la balle, on se retrouve devant le but, on tire juste au-dessus. 

Si sur les 15-20 premières minutes, on met au moins une de nos 3 occasions, ça change un peu la donne. Ca fait 1-1, 2-1 ou 3-2 et ça peut changer les choses à partir du moment où on n'a pas eu ce réalisme là. 

Oui exactement le rapport de force s'équilibre un peu. Plus les buts rentrent, plus c'est difficile psychologiquement, mais encore une fois il n'y a pas eu 15-20 occasions. Il y en a eu 8 et on en prend 7.

 

CDF - Sur les matches à 12h45

A. M. - La dernière fois on a joué contre Bordeaux à 13h et on a gagné 5-2 (sourire), donc je ne vais pas commencer à dire que ça ne va pas, on n'est pas à un quart d'heure près. 

Si c'est pour le bien de l'audimat, pas de problèmes, il semblerait que ce soit une heure qui marche bien donc non, ce n'est pas gênant.

 

CDF - Des joueuses dépassées physiquement/tactiquement ?

A. M. - Pour moi, ce n'est pas tellement tactique parce qu'on était en place, on avait décidé d'être en bloc bas. C'est sur les détails, c'est sur le marquage. Le marquage individuel, c'est comme tout, si on n'y est pas, c'est beaucoup plus facile de marquer une tête quand on est seule.

Ce qui est frustrant, c'est que toutes les choses qu'on avait prévenu se sont produites. On n'est pas les seules, j'ai envie de dire. On a beau prévenir que quand il y a beaucoup de qualité en face, il faut être dans un match quasi-parfait pour avoir un score avec moins [de buts] d'écart et aujourd'hui, on n'était pas du tout dans la perfection.

 

CDF - De la combativité mais un manque de conviction ? Un peu de scepticisme ?

A. M. - Encore heureux qu'il y ait eu de la combativité, il y en a eu. On n'est pas allées au bout de nos actions offensives. Mais défensivement, c'est toujours pareil, c'est quelques mètres. Un temps d'inattention et contre ces équipes-là, on ne peut pas avoir même 2-3 secondes d'inattention. 

On est plusieurs à subir ces matches là. Des fois, on les subit mieux, on ne fait que 2-0, 3-0. Aujourd'hui, on en a pris 7 mais bon, au final, on ne prend pas de points. C'est plus agréable de prendre que 2-0, il n'y a rien à dire.

 

CDF - Est-ce qu'il y a des choses positives que tu retiens tout de même ? Océane Deslandes a fait un gros match défensivement par exemple.

A. M. - Je pense qu'on s'est bien battues, je tiens à citer ma gardienne (Emily Alvarado) quand même parce qu'elle a fait quelques arrêts, elle en sort des pas faciles. 

Dans l'ensemble, l'équipe a été solidaire et s'est battue jusqu'à la dernière seconde et ça reste l'essentiel.

 

Propos recueillis par Dounia Mesli

Karim Erradi & Dounia MESLI