Malgré la lourde défaite de son équipe face au FC Metz (8-1), le coach du Paris Université Club a répondu aux questions de Coeurs de Foot. Outre son analyse du match, Abou Karamoko nous parle également des objectifs à venir du PUC. 

 

Coeurs de Foot – Quel est votre sentiment sur la rencontre ?

Abou Karamoko : On est tombés sur un adversaire solide. C’est l’actuel leader de son groupe de D2. Elles nous ont respectés et sont venues avec la grosse armada. On a essayé de rester disciplinés. Mais l’écart était trop grand. On n’a pas à rougir, les filles elles ont fait le travail et je suis content d’elles. Maintenant il va falloir se pencher sur notre championnat qui arrive très vite et aller chercher notre maintien. 

 

Vous êtes actuellement 9e du championnat de Régional 1 et donc l’objectif de cette deuxième partie de saison c’est vraiment ce maintien ? 

Oui, on veut vite se maintenir. Je pense avoir un groupe capable de le faire. Après il faut qu’elles prennent conscience que tous les matches sont importants et qu’il faut les préparer de la manière la plus consciencieuse possible. Et pour ça, il faut plus d’assiduité à l’entraînement tout simplement. Mais oui notre objectif c’est de vite se maintenir et préparer déjà l’année prochaine. 

 

Pour revenir sur ce match, on sentait que vous étiez dominées, mais que défensivement ça tenait au début.

Oui c’est ça. Il faut faire un choix, nous on a fait le choix de bien défendre, d’être bien disciplinés et de les mettre en difficulté en contre. Bon malheureusement c’est une équipe qui manie bien le ballon et c’était très compliqué. Après, on a péché physiquement assez rapidement. C’est là aussi la différence entre une équipe qui s’entraîne sept fois à la semaine et une équipe qui s’entraîne trois fois par semaine. On sent vite la différence. 

 

Vous pensiez voir vos joueuses tenir dans le match défensivement ?

Oui, même si après, c’est le haut niveau. Ça ment pas. C’est des courses différentes, des appels de balle différents, plus de mobilité. Des choses qu’on n'a pas l’habitude de voir en championnat. Donc oui, forcément, à un moment donné ça a péché. J’ai des filles qui ont démarré le foot il y a deux ans. C’est déjà beau d’être là, de se retrouver en seizièmes-de-finale de Coupe de France. C’est vrai que sur certains points tactiques ce n’était pas évident à gérer. Mais dans l’ensembl,e je suis content. C’est un match qui va nous servir pour travailler, pour le futur. 

 

Puis c’était un match historique pour le PUC aussi et vous sauvez l’honneur avec un but. 

Oui, oui, ça sauve l’honneur. Ça a réchauffé l’ambiance un peu aussi (rires) dans le public. C’est une bonne chose pour les gens qui sont venus nous soutenir. Après c’est anecdotique parce qu’on en a pris huit quand même. Donc maintenant il va falloir travailler sur ce match, visionner, et se reconcentrer pour faire un bon match dès la semaine prochaine contre Val d’Europe. 

 

En championnat Val d’Europe ils sont comment par rapport à vous ?

Val d’Europe joue la montée pour la D2 l’année prochaine. Elles sont troisièmes actuellement donc il va falloir aller faire un match tout aussi sérieux et discipliné qu’aujourd’hui. Ça va être un gros morceau. 

 

On sentait sur ce match qu’en fin de rencontre vous étiez moins bien physiquement mais mieux dans le jeu, vous teniez un peu plus le ballon

Toute la difficulté pour mon équipe c’est l’aspect mental. Il faut qu’elles se sentent rassurées, il faut qu’elles passent ce cap de cinq, dix, quinze minutes parfois, de se dire « ah, on est capable de faire quelque chose ». Je pense qu’en deuxième mi-temps quand elles se sont dit qu’il n’y avait plus rien à jouer, elles se sont lâchées. Elles ont voulut aller chercher, aller vers l’avant, mais c’était trop tard, il aurait fallut le faire bien avant, comme c’était un petit peu précisé dans les consignes d’avant-match.

 

Vous pensez qu’elles avaient un peu trop de pression ?

Oui, il y avait la pression. Puis les filles ont l’habitude de jouer devant dix personnes, là il y avait plus de public, le club, les familles. Puis le fait de jouer un morceau aussi, parce que le FC Metz elles sont en D2, donc bien sûr qu’il y avait de la pression qui a été déterminante dans ce résultat. 

 

Vous n’avez pas de joueuses d’expérience dans votre effectif ?

Si, on a la gardienne Drusille Ngako Tchimi, qui est une ancienne internationale camerounaise. D’ailleurs elle a fait un très gros match aujourd’hui, elle a repoussé énormément. Je salut sa prestation car vraiment elle a repoussé énormément d’occasions. Après oui, j’ai quelques joueuses comme Karen [Nosel] ma capitaine, mais dans l’ensemble le groupe est très très jeune et il faut qu’elles apprennent tout simplement.

Morgane Huguen