Laura Georges fait partie des joueuses qui ont vécu la finale perdue de 2015 face à Francfort. Une équipe qui a depuis changé, même si elles sont quelques unes à être encore au club (Delie, Delannoy, Cruz). Une évolution que la défenseure parisienne estime positive, elle nous a expliqué après la victoire du PSG face à Barcelone, en demi-finale retour de la Ligue des Championnes.
« On est contentes. C'est vrai que les gens nous attendaient sur ce match, c'était Barcelone. Forcément les gens avaient une pensée pour l'équipe masculine. On y pensait, on s'est pas dit que ça allait être notre objectif ou notre motivation première mais on voulait aller en finale. C'était une belle demi-finale face au Barça, [et] on va au bout de nos objectifs.
C'était un peu plus compliqué, on était dans un autre scenarii que le match du Bayern. Le Bayern, on l'a emballé parce qu'il fallait marquer, on a marqué un peu plus vite donc on l'a emballé rapidement. Là, c'était au Barça de venir et de marquer. Nous aussi, on avait envie de débuter très fort, elles nous ont quand même mises en difficulté, on a pas mal reculer, jouer en arrière. Mais voilà, après il y a eu une discussion à la mi-temps et deuxième mi-temps, c'était un beaucoup plus beau visage.
Deuxième finale pour un premier titre européen ?
« On a hâte, on a envie de ramener quelque chose. Il y a deux finales qui se profilent mais on a envie de ramener quelque chose pour le club et pour nous surtout. (…) Tout est important mais c'est vrai que la Ligue des Champions c'est spécial parce que vu notre situation en championnat, ça nous permettrait de rejouer la Ligue des Champions et puis la Ligue des Champions, c'est le trophée ultime pour tout club européen.
Est-ce que vous voyez une différence entre votre parcours cette saison et celui de 2015 ?
« Il y a une différence de groupe, d'état d'esprit. C'est pas le même état d'esprit, c'est pas le même type de joueuses. Cette année, peu de gens ont compté sur nous parce qu'on a eu beaucoup de départs, mais ce qui était intéressant c'est qu'en voyant notre état d'esprit, on s'est dit qu'on pouvait faire quelque chose. A un moment, on se rend compte que c'est pas que le talent, c'est pas que le terrain, c'est ce que vous faîtes en tant qu'équipe, en tant que groupe. Et là, je peux dire qu'au Paris Saint-Germain, on a un bon groupe de joueuses qui sont prêtes à mouiller le maillot ensemble et faire les efforts. »
Cette saison on a l'impression que l'équipe est capable de sortir ses meilleurs matches après un mauvais résultat, comme là cette double-confrontation face à Barcelone après avoir été tenu en échec par Guingamp...
« On su rebondir rapidement, on a eu des moments compliqués dès le début de saison avec Lilleström (…) On a eu des scenarii où on était en dessous et où il fallait partir sur quelque chose de nouveau, c'est une de nos forces, d'avoir le mental, de passer à autre chose. Même si on a un effectif très réduit, on a quand même des filles qui ont un bon état d'esprit parce qu'il y en a qui jouent pas beaucoup et faut saluer le fait qu'elles restent motivées pour l'équipe.
Hichem Djemai