Présente en 2016, et demi-finaliste en 2012, l’équipe de France ne prendra pas part au tournoi féminin de football à l’occasion de ces Jeux Olympiques de Tokyo. Une absence malgré son statut de numéro trois mondiale, alors que la numéro deux, l’Allemagne, est également privée de tournoi. Pour rappel, la Nationalmannschaft est championne olympique en titre !

 

Une qualification qui s’est jouée en 2019

La question avait déjà été évoquée lors de la Coupe du Monde 2019, puisque les équipes européennes se qualifient pour les Jeux Olympiques en fonction de leurs résultats lors du Mondial précédent. Lors de la Coupe du Monde en France, la Suède et les Pays-Bas se sont qualifiées pour les Jeux de Tokyo après avoir atteint les demi-finales.

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L’Angleterre, également demi-finaliste, a permis à la Grande-Bretagne de se qualifier pour Tokyo puisque seuls des états (ici le Royaume-Uni), et non des pays (Angleterre, Pays de Galles, Écosse, Irlande du Nord), peuvent participer aux Jeux Olympiques.

Avec trois places qualificatives (sur douze) pour l’Europe, et les performances exceptionnelles des pays européens lors de la dernière Coupe du Monde (sept des huit quart-de-finalistes étaient des équipes européennes), l’équipe de France aurait dû terminer à l’une des trois premières places du tournoi pour s’assurer une place aux Jeux Olympiques !

 

L’Europe sans tournoi de qualification olympique

Parmi les critiques adressées à ce mode de qualification – spécifique aux équipes européennes – le fait que les sélections obtiennent leur billet pour Tokyo en fonction de résultats face à des équipes d’autres continents. C’est le cas par exemple de la France ou de l’Espagne, éliminées par les États-Unis, futurs champions du monde en huitième et en quart de finale. Les joueuses américaines ont été sacrées après avoir écarté quatre équipes européennes en phase finale, dans l’ordre, la Roja, les Bleues, les Lionesses anglaises et enfin les Pays-Bas en finale.

En l’absence de tournoi spécifique de qualification (ou via l’Euro par exemple), ce type de cas de figure peut se reproduire régulièrement. Cela induit une frustration légitime pour les équipes concernées et leurs supporters, alors que les sélections qualifiées sont aussi censées représenter un continent.

 

Des équipes européennes candidates au podium

Difficile pourtant d’écarter la Suède, les Pays-Bas ou la Grande-Bretagne, qui font figure cette année de candidats légitimes à une médaille olympique. La Suède défendra d’ailleurs sa médaille d’argent obtenue en 2016 à Rio, alors que les joueuses néerlandaises restent auréolées de leur titre de championnes d’Europe remporté à domicile en 2017.

La Grande-Bretagne se présentera de son côté avec une ossature très anglaise et une capitaine écossaise, en la personne de l’expérimentée Kim Little, qui évolue à Arsenal. Alors que l’Angleterre a atteint les demi-finales des deux dernières Coupes du Monde et celles de l’Euro 2017, les joueuses britanniques vont évoluer pour la deuxième fois ensemble, après les J.O de Londres en 2012. Une association rare, en attendant de voir si elle se révèle gagnante pour les joueuses d’Hege Riise.

 

Photo: Getty Images (Becky Sauerbrunn et Kadidiatou Diani lors du quart de finale de Coupe du Monde entre la France et les Etats-Unis, le 28 juin 2019)

 

Jeux Olympiques / Tokyo 2021 – Tournoi féminin de football

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Hichem Djemai