Il n’y a pas eu match ce vendredi à Patras, avec une très large victoire de l’équipe de France (0-10) face à la sélection grecque. Une rencontre qui marquait les débuts des deux équipes dans ces qualifications vers la Coupe du Monde 2023, qui se déroulera en Australie et en Nouvelle-Zélande...

 

Pour ces qualifications de la Coupe du Monde 2023, l’équipe de France a été placée dans le groupe I, un tirage très abordable, avec le Pays de Galles comme principal adversaire, alors que la Slovénie, l’Estonie, le Kazakhstan, et donc la Grèce y sont également présents. Une seule place directement qualificative dans chaque groupe de la zone Europe, alors que les équipes terminant à la deuxième place pourront tenter leur chance en barrages.

 

Wendie Renard retrouvait son brassard de capitaine

Cette campagne qualificative pouvait difficilement mieux commencer pour les Bleues, largement victorieuses, malgré les absences d’Amandine Henry et d’Eugénie Le Sommer. Ces absences coïncident avec le choix de Corinne Diacre de redonner le brassard de capitaine à Wendie Renard, qui l’avait cédé depuis l’entrée en fonction de l’actuelle sélectionneuse tricolore.

Wendie Renard faisait d’ailleurs partie des onze joueuses alignées en début de soirée à Patras, titularisée en défense centrale aux côtés d’Aïssatou Tounkara. La défenseure de l’Atlético de Madrid est impliquée sur l’une des premières opportunités tricolores, avec une tête sur corner, captée devant sa ligne par Panagiota Vlasiadou (8e).

L’équipe grecque semble alors bien en place, concentrée sur ses tâches défensives, et avec le choix d’une défense à cinq pour tenter de contenir les attaques tricolores. Il faudra finalement un peu moins d’un quart d’heure aux Bleues pour trouver la faille à l’intérieur de l’organisation grecque.

 

Un quart d’heure pour faire craquer la défense grecque

Sur un long ballon de Charlotte Bilbault, Amel Majri s’échappe à la limite du hors jeu. Dans la surface, l’attaquante tricolore évite la sortie de Vlasiadou, puis trouve le chemin des filets malgré le retour d’Anastasia Gkatsou (14e).

Les portes semblent alors s’ouvrir pour les joueuses tricolores avec un second but dans la foulée signé Grace Geyoro (15e). Sur le ballon de Sandie Toletti, Grace Geyoro peut s’engouffrer dans la profondeur côté droit avant de rentrer dans la surface et tromper Vlasiadou.

Quelques instants plus tard, c’est Marie-Antoinette Katoto qui ajoute le troisième but, idéalement placée pour reprendre le centre de Sakina Karchaoui venue de la gauche (18e). Les buts se succèdent à un rythme élevé dans ce premier acte, et surtout le sentiment que toutes les opportunités des joueuses françaises semblent se convertir en but.

En première période, les Bleues ont cadré huit fois leurs frappes et trouvé le chemin des filets à sept reprises. À l’autre bout du terrain, Pauline Peyraud-Magnin a connu un premier acte extrêmement calme, réalisant sa première intervention à la 24e minute, pour intercepter judicieusement un centre dans les airs.

 

7-0 à la pause

Marie-Antoinette Katoto retrouve ensuite le chemin du but, sur une action de nouveau partie de la connexion Kadidiatou Diani – Sandie Toletti, cette fois-ci côté gauche. Dans la surface, le petit pont de Sandie Toletti sur une défenseure grecque offre la balle de but pour Marie-Antoinette Katoto à la conclusion (25e).

Trois nouveaux buts seront inscrits avant la pause, avec d’abord Maria Palama qui dévie dans son propre but, en tentant de s’interposer sur le service de Marie-Antoinette Katoto vers Kadidiatou Diani (29e). L’attaquante parisienne privée de but sur cette action, mais Kadidiatou Diani qui marque ensuite en deux temps sur le centre de Sakina Karchaoui (38e). De son côté, Grace Geyoro s’offre un doublé avant la pause, exploitant un long ballon de Marion Torrent depuis le flanc droit (40e).

La domination des Bleues est totale dans une rencontre au cours de laquelle la première frappe grecque au but a été décochée après l’heure de jeu par Eleni Markou (65e). Un contexte qui permet à Corinne Diacre de procéder à de premiers changements dès la pause pour faire tourner son effectif avant un second match dans ce groupe I, mardi en Slovénie.

 

Le triplé pour Katoto, les bons ballons de Karchaoui

Entrée en jeu à la pause, l’attaquante rémoise Kessy Busssy provoquera notamment un penalty en fin de match, transformé ensuite par Wendie Renard (90+2). Autre entrante à s’illustrer, Viviane Asseyi ajoutera un nouveau but dans le second acte, idéalement servie par-dessus la défense, sur un ballon de Sakina Karchaoui (65e).

On retrouve la latérale tricolore régulièrement impliquée sur les offensives tricolores et notamment sur les actions qui sont allées au bout dans ce match. Le meilleur exemple est peut-être intervenu un peu plus tôt dans cette seconde période.

Parvenue à récupérer un ballon côté gauche, Sakina Karchaoui poursuit son action balle au pied, avant de partir en dribble à l’entrée de la surface. Plutôt que de frapper, Karchaoui choisit de remettre en retrait pour Marie-Antoinette Katoto, qui inscrit au passage son troisième but de la partie (53e).

 

La suite mardi en Slovénie

L’ampleur du score a permis à l’équipe de France d’évoluer sur un rythme nettement plus faible en seconde période, malgré des occasions régulières, comme cette reprise de Kenza Dali venue heurter le poteau gauche (62e).

La victoire est sans appel pour les Bleues avec ce score de 10-0 qui constitue l’une des plus larges défaites subie par la Grèce en match officiel. Elle souligne également le fait que les joueuses grecques n’avaient plus disputé de rencontres depuis novembre 2020, dans une période qui reste troublée par la pandémie de COVID-19.

Ce succès lance idéalement la campagne de qualification des Bleues qui évolueront dès mardi en Slovénie pour la suite des débats dans ce groupe I.

 

Photo: Fédération Grecque de Football


Feuille de match

 

Vendredi 17 septembre 202117h – Patras (Stade Pampeloponnisiako) – Qualifications Coupe du Monde 2023 (UEFA, groupe I)

Grèce – France 0-10 (0-7)

Arbitre : Anastasia Pustovoitova (Russie)

Buts : Amel Majri (14e), Grace Geyoro (15e et 40e), Marie-Antoinette Katoto (18e, 25e et 53e), Maria Palama (29e [csc]), Kadidiatou Diani (38e), Viviane Asseyi (65e) et Wendie Renard (90+2 [sp]).

Avertissements : Maria Paterna (67e) et Maria Palama (79e)


Les équipes :

Grèce : 13-P. Vlasiadou – 15-V. Giannaka, 5-A. Gkatsou, 8-D. Sidira (14-D. Karapetsa 46e), 19-M. Palama, 3-M. Mitkou (23-S. Kotsaki 46e), 7-E. Kakambouki [cap.] (16-K. Strantzali 72e), 17-A. Moraitou, 21-I. Chamalidou (11-A. Spyridonidou 64e), 10-V. Sarri (18-G. Pouliou 64e), 9-E. Markou.

Sélectionneur : Georgios Kyriazis

France : 21-P. Peyraud-Magnin – 4-M. Torrent, 5-A. Tounkara, 3-W. Renard (cap.), 7-S. Karchaoui, 14-C. Bilbault (19-K. Bussy 46e), 8-G. Geyoro, 6-S. Toletti (15-K. Dali 46e) 11-K. Diani (18-V. Asseyi 58e), 10-A. Majri (12-L. Khelifi 69e), 9-MA Katoto (17-M. Malard 58e).

Sélectionneuse : Corinne Diacre

Hichem Djemai