La qualification des Bleues pour l'Euro en poche, Corinne Diacre était en conférence de presse ce lundi à Vannes, à un peu plus de 24 heures du match face au Kazakhstan. Cette rencontre viendra clore le parcours de l'équipe de France dans ces éliminatoires de l'Euro 2022.

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Une conférence de presse où elle a notamment dévoilé le nom de sa capitaine pour cette rencontre face au Kazakhstan. Ce sera Charlotte Bilbault, présente également pour cette conférence de presse, et qui débutera le match avec le brassard, après l'avoir porté dans la dernière demi-heure face à l'Autriche. Un choix que Corinne Diacre explique notamment par le fait que Charlotte Bilbault « ne joue ni à Paris, ni à Lyon ».

 

« Il y aura une rotation »

La capitaine des Bleues, Amandine Henry, devrait donc débuter sur le banc, et plus généralement Corinne Diacre souhaite préserver « des joueuses dans des clubs qui vont être sollicités avant cette fin d'année » en championnat et en Champions League. « Comme l'équipe est qualifiée, on va essayer de rendre les joueuses dans un bon état de forme dans les clubs pour que celles-ci puissent performer. » Une précaution qui ne concerne « pas que les Lyonnaises et les Parisiennes » selon Corinne Diacre.

Le brassard pour Charlotte Bilbault, et Corinne Diacre sous les feux des questions, après la réunion qui s'est tenue samedi à Saint-Brieuc entre la sélectionneuse et son groupe. Des échanges dont le déroulé et la teneur ont en partie fuité dans les médias au cours du week-end. La sélectionneuse tricolore n'a pas tenu à entrer dans les détails, estimant que cette réunion « s'est bien passée » avec « des choses négatives […] mais aussi des choses positives » selon elle.

Une position appuyée par Charlotte Bilbault qui a notamment indiqué qu'il ne fallait pas « dramatiser », malgré les « positions différentes » au sein du groupe. Tout en évoquant un échange « positif » et « constructif », la milieu de terrain des Girondines estime vouloir « rester à sa place […] Je suis une simple joueuse de l'équipe de France ».

 

« Je ne suis pas là pour parler de ce qu'on s'est dit entre quatre murs »

Corinne Diacre s'est défendue en expliquant qu'elle « fait son travail […] J'espère du mieux possible », tout en réaffirmant qu'il lui appartenait de décider quelle joueuse ferait partie de sa sélection. « Je ne suis pas là pour sélectionner les gens que j'aime bien […] je reste la plus objective possible » et d'assurer que sa préoccupation restait « de mettre une équipe compétitive sur le terrain », manière d'écarter toute volonté d'ostracisme vis-à-vis d'Amandine Henry.

Sur la réunion en elle-même, Corinne Diacre a voulu se montrer positive. « J'ai entendu ce que l'on m'a dit […] Ce qui est bien, c'est qu'on s'est dit les choses, enfin, on s'est dit certaines choses […] Maintenant, il faut que ça nous serve pour avancer et arrêter de regarder dans le rétro[viseur]. »

 

« Trouvez-moi un entraîneur qui n'a pas de problème aujourd'hui »

Réfutant l'idée d'une « fracture », Corinne Diacre a expliqué qu'il y avait « des désaccords [avec] certaines joueuses », tout en ironisant : « Je n'ai pas saigné, je n'ai pas de pansement » et d'estimer que les médias participaient à faire « tout un tas de problèmes ». Autre affaire d'interprétation, Corinne Diacre a tenu à désamorcer l'altercation rapportée par plusieurs médias entre la sélectionneuse tricolore et sa capitaine, Amandine Henry avec l'expression « tout se paie un jour » employée par Corinne Diacre en direction d'Henry, mais qui ne constituait pas une « menace [envers] qui que ce soit » selon la coach des Bleues.

Une ambiance qui ferait presque oublier le match à venir demain soir à Vannes (21h) face au Kazakhstan, une partie qui viendra achever la phase de qualifications des Bleues vers l'Euro 2022. L'équipe de France est d'ores et déjà assurée de terminer en tête du groupe G devant l'Autriche, une première place qui lui garantit donc sa qualification pour le tournoi, qui se déroulera en Angleterre en juillet 2022.

 

Photo: Antonio Mesa/FFF

Hichem Djemai