L'Australie a remporté cette nuit la première édition du Tournoi des Nations après sa victoire face au Brésil sur le score de six buts à un (6-1). Une dernière victoire qui conclue une semaine où les Matildas se sont également imposées face au Japon et pour la première fois de leur histoire face aux États-Unis.

 

=> Tournoi des Nations : Après la She Believes Cup, les États-Unis programment un nouveau tournoi au sommet

 

Organisée sur la côte ouest des États-Unis, le Tournoi des Nations réunissait quatre des huit meilleures équipes au classement FIFA, avec autour du pays hôte, le Brésil, le Japon et l'Australie. Un casting de haute volée pour un tournoi utile avant de se lancer dans la course à la Coupe du Monde et aux Jeux Olympiques qui vont s'enchaîner en 2019 et 2020.

 

L'Australie veut gravir les échelons

 

Comme lors de la She Believes Cup remportée par la France, la hiérarchie n'a pas été « respectée » pour ce Tournoi des Nations puisque c'est l'Australie qui s'est imposée, après notamment une victoire historique face aux États-Unis. Les Matildas ont en effet dû attendre leur vingt-huitième rencontre face aux numéros unes mondiales pour signer leur première victoire.

 

Un match qui a notamment souligné les difficultés actuelles de l'équipe de Jill Ellis à se montrer efficaces dans la surface adverse. La sélectionneuse qui a essayé différentes associations en attaque pendant le tournoi, sans parvenir à trouver la bonne formule dans l'animation offensive. Des doutes malgré les sept buts inscrits face au Brésil (victoire 4-3) et au Japon (succès 3-0), deux équipes face à qui l'Australie a inscrit une dizaine de buts.

 

L'Australie a pu notamment s'appuyer sur une Samantha Kerr en pleine forme. L'attaquante du Sky Blue FC est actuellement en réussite avec son club en NWSL, championnat dont elle est actuellement l'une des meilleures buteuses. Dans ce tournoi, elle a inscrit quatre des onze buts australiens, et délivré trois passes décisives.

 

Elle a pesé de manière constante sur les défenses et souvent impliquée à chaque fois que l'Australie s'est approchée du but adverse. Des bons points qu'elle peut partager avec Katrina Gorry également l'une des meilleures Matildas sur ce tournoi avec une activité précieuse au milieu de terrain et derrière les attaquantes australiennes. Lisa de Vanna s'est elle offerte un record puisqu'elle est devenue la joueuse la plus prolifique sous le maillot australien (42 buts) après son doublé face au Brésil.

 

Le Brésil et le Japon loin du compte, les USA cherchent leur jeu

 

Les joueuses d'Alan Stajcic sont apparues comme l'équipe la plus consistante face à trois autres formations qui se cherchent à deux ans de la Coupe du Monde. Lors de la défaite 6-1 face à l'Australie, le Brésil s'était présenté sans Marta ni Barbara, avec une équipe où seules Tamires et Andressinha pouvaient faire figure de cadres. C'est l'une des plus lourdes défaites de l'histoire du Brésil qui retrouvera d'ailleurs l'Australie en septembre pour deux matches amicaux.

 

Beaucoup d'absentes au Brésil pour ce tournoi, et des incertitudes partagées par le Japon et les États-Unis. Asako Takakura continue d'intégrer progressivement les jeunes issues de l'équipe U20, avec un tournoi positif pour Yuka Momiki qui a inscrit deux buts et semble représenter l'avenir de l'attaque des Nadeshiko aux côtés de Kumi Yokoyama. En défense, le Japon a connu un tournoi compliqué notamment en l'absence de Saki Kumagai, non convoquée par la sélectionneuse japonaise.

 

Du côté des États-Unis, l'année 2017 aura vu plus de défaites à domicile que lors de la dernière décennie, un signe inquiétant mais que le staff étasunien peut relativiser alors qu'aucune compétition majeure n’approche pour les championnes du monde en titre. Un tournoi qui a servi a de nouveaux essais, avec quelques satisfactions, comme Christen Press et le retour à son meilleur niveau pour Megan Rapinoe en attaque.

 

Au milieu de terrain, c'est Samantha Mewis qui semble désormais installée avec une question sur le profil qui lui serait associée, avec une association intéressante avec Julie Ertz (Johnston) face au Japon. Mais au-delà de quelques fulgurances, le jeu américain reste encore limité quand le secteur défensif ressemble également à un grand chantier.

 

Les États-Unis terminent deuxième de ce tournoi et les championnes du monde ont de nouveau montré qu'elles n'étaient pas intouchables, face à des équipes qu'elles ont historiquement dominées, comme l'Australie, la France ou l'Angleterre. Difficile pourtant de ne pas voir la volonté de Jill Ellis de cacher son jeu en vue des échéances à venir. Une stratégie probablement nécessaire après l'échec des Jeux, mais qui pourrait alimenter le constat que les États-Unis ne disposent plus de la même marge par rapport au reste du monde. Une idée qui doit probablement commencer à faire son chemin...

 

 

Tournoi des Nations - Classement final :

 

1) Australie 9 pts (+8)

2) États-Unis 6 pts (+3)

3) Japon 1 pt (-5)

4) Brésil 1 pt (-6)

 

Résultats :

 

27 juillet – Seattle

Brésil – Japon : 1-1

États-Unis – Australie : 0-1

 

30 juillet – San Diego

Australie – Japon : 4-2

États-Unis – Brésil : 4-3

 

3 août – Carson

Australie – Brésil : 6-1

États-Unis – Japon : 3-0

 

 

Hichem Djemai