Ce matin, la FIFA a annoncé la liste des dix nommés dans la catégorie de meilleur entraîneur de football féminin de l'année 2016. Le prix sera lui remis le 9 janvier prochain à Zurich lors de la cérémonie des « Best » qui remplace celle du Ballon d'Or, revenu au magazine France Football. En attendant les nommées demain dans la catégorie joueuse de l'année, petit tour des candidates et candidats pour succéder à Jill Ellis.

 

Décerné pour la première fois en 2010, le trophée a récompensé cinq entraîneuses et entraîneurs, Silvia Neid ayant reçu deux fois le prix en 2010 et 2013. La désormais ex-sélectionneuse de l'équipe d'Allemagne, après son passage de témoin cet été avec Steffi Jones, est candidate pour un troisième trophée. Elle fait même figure de favorite après son titre aux Jeux Olympiques, venu compléter le palmarès de Silvia Neid de l'Allemagne qui a tout gagné avec l'ancienne internationale reconvertie en coach de très haut niveau.

Parmi les sélectionneurs, deux autres noms pourraient sortir du chapeau, il s'agit de Pia Sundhage et John Herdman. Pia Sundhage, déjà récompensée en 2012 lors de sa victoire avec les États-Unis aux J.O de Londres a été l'une des attractions du dernier tournoi olympique avec ses choix tactiques radicaux mais payants et qui ont mené la Suède à sa première finale olympique à Rio.

John Herdman de son côté a mené le Canada à une deuxième médaille de bronze consécutive avec le Canada, une performance réalisée à la tête d'une équipe avec beaucoup de joueuses aussi jeunes que talentueuses, mais aussi une organisation tactique sur le terrain qui a dérouté quelques unes des meilleures équipes du monde.

 

Prêcheur en outsider

Parmi les nommés, seuls deux entraîneurs de club, Thomas Wörle, double champion d'Allemagne mais aussi Gérard Prêcheur, l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais qui vient de mener l'OL vers un second triplé. L'équipe lyonnaise qui a impressionné par ses résultats mais aussi par la qualité de son jeu avec l'ensemble des joueuses de champ impliquées dans la construction du jeu offensif et un pressing tout terrain qui avait notamment noyé le PSG en demi-finale de Ligue des Championnes. Un style de jeu dans lequel se retrouvent les joueuses de l'OL, mentionnant régulièrement la saison dernière le rôle joué par Gérard Prêcheur dans la progression du collectif de l'OL.

Gérard Prêcheur qui ressemble à un candidat idéal pour le titre, mais année olympique oblige, il y a de grandes chances que le titre revienne à un sélectionneur ou une sélectionneuse d'équipe nationale. C'est d'ailleurs une constante dans ce trophée, puisque un seul entraîneur de club a remporté le titre en 2014. Il s'agit de Ralf Kellermann, l'actuel entraîneur du Vfl Wolfsburg, après que son équipe ait réalisé le triplé Coupe/Championnat/Champions League.

 

Bergeroo, évincé mais nommé

Parmi les entraîneurs nommés, on compte deux sélectionneurs déchus, avec Philippe Bergeroo remplacé à la tête de l'équipe de France par Olivier Echouafni, et Vadao, tout juste remplacé à la tête de la seleçao brésilienne par Emily Lima, première femme à être nommée à ce poste au Brésil.

Vera Pauw, la sélectionneuse néerlandaise de l'Afrique de Sud a également été nommée, de même que Jill Ellis, sélectionneuse des États-Unis, et lauréate du trophée 2015. Dernière nommée, Martina Voss-Tecklenburg vient de mener la Suisse à sa première qualification pour un Euro.

Ancienne internationale allemande, coéquipière de Silvia Neid, et à la tête d'un palmarès impressionnant en tant que joueuse, son nom est associé à l'émergence du football féminin suisse au plus haut niveau. Après une qualification à la Coupe du Monde 2015, la participation de la Suisse à l'Euro 2017 traduit une progression de ses meilleures joueuses qui évoluent pour la plupart en Bundesliga à l'image de Ramona Bachmann, Lara Dickenmann ou Caroline Abbé.

A noter, l'absence de l'Asie parmi les nommées, une absence qui s'explique en partie par le passage de témoin en cours au Japon, avec l'arrivée de Asako Takakura à la tête des Nadeshiko en juin dernier, venu remplacer Norio Sasaki après la non-qualification du Japon pour les Jeux Olympiques.

Hichem Djemai