Lors des deux derniers étés 2014 et 2015, le Canada a accueilli les Coupes du Monde U-20 et Senior sur son sol. Deux événements qui ont boosté le pays tant économiquement que structurellement. 

Le 5 novembre dernier, la CSA (Canadian Soccer Association, ndlr) annonçait que les deux Coupes du Monde sur le territoire canadien avaient été à l'origine d'une retombée économique de 493,6 millions de dollars canadiens, soit 347,4 millions d'euros. Ce chiffre dépasse de 46% les projections qui avaient été faites en février 2014. Pour réaliser ces deux compétitions, le Canada avait dépensé près de 216 millions de dollars canadien. Une retombée économique positive pour les Canadiens, qui a été possible grâce à l'activité économique autour des tournois ainsi qu'aux revenus fiscaux. Parmi ces profits, une partie est allée au gouvernement fédéral, aux provinces et aux villes hôtes. De quoi leur permettre de se développer.

La Coupe du Monde 2015 avait été historique à tous les niveaux pour le Canada et la FIFA. Une audience télévisée mondiale, un intérêt médiatique, voire même global sans précédent. De plus, cette Coupe du Monde a aussi été le théâtre d'un nouveau record d'affluence dans les stades, avec 1 353 506 spectateurs présents soit la plus grande affluence pour une compétition de la FIFA autre que la CDM chez les hommes. Tous ces spectateurs ont joué dans cette belle retombée économique, beaucoup provenant d'ailleurs, ayant passé au moins une nuit dans les villes hôtes et ayant même pour certains effectuer plusieurs déplacements. Leurs dépenses, additionnées à celles des 36 600 spectateurs venus, hors villes hôtes, lors de la CDM U-20 2014 ont permis au Canada de voir son économie être boostée.

 

Autre retombée aussi positive en dehors de l'argent, les infrastructures ont aussi bénéficié de cette onde positive. En effet, grâce à la FIFA et la CSA, le Canada a désormais 18 terrains d'entraînements dotés du label "2 Star Recommended" de la FIFA. Des terrains de qualité qui vont permettre au football féminin canadien de continuer à évoluer, en plus de l'apport des centres régionaux d'excellence (REX) établis. De plus, les sept festivals Live Your Goals organisés dans les villes hôtes ainsi que le programme "Le Soccer en vedette" ont permis d'attirer des milliers de jeunes filles et la FIFA et la CSA espèrent désormais que ces dernières continueront de s'impliquer dans le foot féminin afin d'atteindre le plus haut niveau.

Pour rappel, la Coupe du Monde U-20 2014 et la Coupe du Monde 2015 avaient été accueillies par quatre et six villes hôtes : Moncton, Edmonton, Montréal et Toronto en 2014, et Vancouver, Winnipeg, Ottawa, Montréal, Moncton et Edmonton en 2015. La France avait atteint les demi-finales en 2014, se faisant éliminer par l'Allemagne (1-2), avant de finir à une troisième place historique grâce à sa victoire contre la Corée du Nord dans la petite finale (3-2). En 2015, l'Allemagne avait encore fait barrage à la France, l'éliminant en quarts de finale aux tirs au but après la tentative manquée de Lavogez (1-1, 5-4 t.a.b), déjà présente au Canada en 2014. La France, qui accueillera les prochaines Coupes du Monde en 2018 et 2019, peut voir dans ces retombées de bons signaux pour l'avenir, si elle parvient à réaliser les mêmes performances en termes d'accueil sur son sol.

Crédit photo : Fifa.com

Dounia MESLI