A l'issue de la demi-finale de Coupe de France perdue face à Lyon, la première réaction d'Alain Delory, l'entraîneur d'Hénin-Beaumont. Conscient du déséquilibre au départ sur ce match, il a essayé de retenir le positif avant de se replonger vers l'objectif principal : la re-montée en D2 pour la saison prochaine.

 

« L'idée c'était de pas passer le cap des dix, mais ça c'est des choses qui pouvaient pas se dire avant. La deuxième idée c'était peut-être de tenir le 0-0 le plus longtemps possible, après, on voit la différence athlétique. Je pense que les filles, elles ont été sérieuses malgré tout jusqu'au bout, elles ont gardé la tête haute. Elles ont essayé de mettre en place ce qu'on avait dit, donc par rapport à ça, je leur tire mon chapeau.

 

J'ai un groupe solidaire, je suis content. Maintenant de l'autre coté, athlétiquement, techniquement, sur toutes les lignes, c'est très costaud, ça va beaucoup plus vite. Après, on voit la différence avec des filles qui ont peut-être un peu plus de talent au départ, qui s'entraînent trois à quatre fois de plus que nous par semaine.

 

Comme je l'avais annoncé au départ pour nous c'était la cerise sur le gâteau. Je pense qu'on a presque eu le cerisier en tirant Lyon et puis maintenant, on va se reconcentrer pleinement sur notre fin de parcours en championnat et puis surtout préparer au mieux les barrages. J'espère que ce match, malgré tout, ne laissera pas trop de traces moralement comme athlétiquement. [C'était] une très belle équipe [de Lyon], respectueuses, parce que les Lyonnaises sont pas venues à vide, elles ont joué le jeu. Et puis je leur souhaite bonne chance pour la Coupe d'Europe. »

 

De la déception ?

 

« On est toujours déçu quand on perd un match de foot, forcément, mais là elles vont digérer. (…) Aujourd'hui, la première demi-heure, on l'a vu elles étaient dans l’événement et pas dans le match. (…) La première demi-heure a fait qu'on est pas allés là où on voulait aller exactement mais c'est pas grave, elles vont digérer, elles vont avoir de bons souvenirs. (…) J'aurais aimé que tout le monde [toutes les joueuses de l'effectif] puisse vivre ce moment-là sur le terrain et chausser ses crampons.

 

On va se souhaiter la remontée en D2 et puis le reste, il y a encore du boulot. On va travailler, c'est pas un souci. »

 

(…)

 

Quels enseignements dans ce type de match ?

 

« Il y a un tel écart, on apprend là-haut [dans la tête] parce qu'on voit le fossé qu'il y a encore et (…) c'est bien, parce que ça va peut-être aider certaines d'entre elles à se fixer de nouveaux objectifs. Ça, c'est tant mieux, de toute façon, il faut se fixer des objectifs sinon je vois pas comment on peut continuer à avancer. »

 

Photo: Alain Dolery (à droite) avec le coach du club polonais du Medyk Konin, lors d'un match amical en février dernier

Hichem Djemai